À Johann Georg Volckamer, le 7 novembre 1664

Note [8]

Gamologia synoptica, istud est Tractatus de jure connubiorum, quatuor interstinctus libris : quorum liber i. Agit de Sponsalibus et Repudio ; liber ii. de Matrimonio, cæterisque huc spectantibus ; liber iii. de Monstris matrimonio adversantibus, videlicet de cœlibatu, concubinatu, polygamia, divortio, raptu, forniactione, stupro, incestu, scelere onanitico, sodomia, bestialitate, etc. ; liber iv. de Processue et pœnis. Ex iure divino, civili, canonico ; Theologorum ac Iurisconsultorum lucubrationibus ; Scholasticorum ac canonistarum placitis ; Conciliorum ac consiliorum decisionibus, academicisque responsis ; amabili methodo, nervosè ac luculente congestus. Consistoriorum adsessoribiis, ecclesiarum pastoribus, SS. Theologiæ ac iurium studiosis, comprimis proficuus. Cura ac labore Michaelis Havemanni. Editio postrema accurata Autoris industria novissime emendata, atque interpolata, innumerisque locis aucta.

[Abrégé de Gamologie, qui est un traité sur le droit du mariage, réparti en quatre livres : dont le livre i traite des fiançailles et de leur rupture ; le livre ii, du mariage, et des autres choses qui le concernent ; le livre iii, des monstruosités qui sont contraires au mariage, savoir du célibat, du concubinage, de la polygamie, du divorce, de l’enlèvement, de la fornication, du viol, de l’inceste, du crime de masturbation, de la sodomie, de la bestialité, etc. ; le livre iv, du succès et des tourments. Vigoureusement et excellemment tiré avec agréable méthode du droit divin, civil et canonique, des travaux des théologiens et des jurisconsultes, des ordonnances des scolastiques et des canonistes, des décisions des conciles et des conseils, et des réponses académiques. Surtout profitable aux assesseurs des consistoires, aux pasteurs des églises, à ceux qui étudient les Saintes Écritures et le droit. Par les soins et le travail de Michael Havemannus. {a} Dernière édition tout dernièrement revue et corrigée par les soins de l’auteur, et augmentée en maints endroits]. {b}


  1. Michael Havemann (1597-1672), théologien luthérien allemand.

  2. Francfort et Hambourg, Joannes Görlin, 1672, in‑4o ; première édition à Stade, 1655.

Dans la traduction de ce titre, Marie-France Claerebout, la plus que diligente relectrice de notre édition, m’a proposé, pour cœlibatu de remplacer « célibat », curieusement rangé parmi les « monstruosités contraires au mariage », par « abstinence » ou « chasteté ». Aucun dictionnaire, français ou latin, ne m’y autorisant formellement, je suis allé lire la définition qu’en donnait Havemann au titre i (De Cœlibatu [Le Célibat]) de son livre iii (page 369) :

Cœlibes in lato significatu sunt illi, qui extra matrimonium vivunt sive casti, sive concubinis stipati, sive sit juvenis, sive virgo, sive viduus, sive vidua. Cœlibes, in stricto significatu sunt illi vel illæ, qui vel quæ nuptias nondum experiuntur.

[Au sens large, les célibataires sont les gens qui vivent sans être mariés : soit des adultes qui demeurent chastes ; soit d’autres qui s’entourent de concubines ou de concubins ; {a} soit des jeune encore vierges, jouvenceaux ou jouvencelles ; soit des veufs ou des veuves. Au sens strict, les célibataires sont ceux ou celles qui ne sont pas encore mariés]. {b}


  1. Pour respecter le contexte « large » et le double sens latin de concubinis (ablatif pluriel de concubina, féminin, et de concubinus, masculin), j’ai ajouté « concubins » à ma traduction.

  2. La suite du titre i (sept pages de théologie et de droit, fort ennuyeuses à mon goût) loue généralement le célibat, mais condamne particulièrement la vie de couple en dehors des liens sacrés du mariage.

V. note [5], lettre latine 315, pour la « Disputation sur la République » de Johannes Musæus (Iéna, 1639).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 7 novembre 1664, note 8.

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(Consulté le 19/04/2024)

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