À Sebastian Scheffer, le 24 mai 1665
Note [25]
Page 78 (Paris, 1646), livre i, chapitre xxxi, De Sagapeno [Le Sagapénum], trois requêtes.
Quemadamodum autem olim incognita erat planta, quæ succum ita [hunc] dabat : ita hodie quoque.
[La plante qui donnait ce suc était jadis inconnue, tout comme elle l’est encore aujourd’hui].
Le sagapénum, sérapinum ou gomme séraphique (angélique) est une « sorte de gomme rousse en dehors, blanchâtre en dedans, d’une odeur forte et désagréable, et d’un goût âcre ; elle sort par incision d’une plante férulacée qui croît en Médie. Le sagapénum est apéritif et purgatif, il est propre pour l’hydropisie, pour l’asthme, pour la paralysie ; on l’emploie aussi extérieurement pour apaiser les douleurs et pour résoudre les tumeurs » (Trévoux).
His enim adulterari solet. Tale fere est nostrum, quod in grumis vocamus : Habemus enim [et] alterum, quod in globis, et est paulo deterius.
[Il est habituellement frelaté. Telle est presque toujours la variété que nous appelons en lames, car nous en avons une (tout) autre, dite en larmes, qui est un peu plus mauvaise].
Animadvertendum, Monardum videre [Manardum ridere] id, quod Mesue ait, odore porri esse.
[Il faut remarquer que Manardi sourit (Monardi voit) {a} quand Mésué dit qu’il sent le poireau].
- V. infra note [78], pour la confusion entre Giovanni Manardi et Nicolas Monardes.
La réédition de Francfort (1667, pages 63) a appliqué ces corrections, sauf le remplacement (pourtant justifié) de videre par ridere.