À Johann Paul Felwinger, le 29 décembre 1667

Note [1]

Dans sa précédente lettre à Johann Paul Felwinger, le 4 novembre 1666, Guy Patin lui avait dit avoir bien fait de ne pas dédier à Louis xiv son livre contre les photiniens (Altdorf, 1664, v. note [2], lettre latine 410). Dans la demi-douzaine de thèses et de traités, politiques, théologiques ou philosophiques, qu’il a publiés en 1666 et 1667, je n’en ai trouvé aucun qu’il ait ouvertement dédié au roi de France ou à l’écrivain Jean Chapelain, alors âgé de 72 ans, mais membre influent de l’Académie française depuis sa fondation en 1634 (v. note [15], lettre 349).

Il est néanmoins permis de penser que, par l’intermédiaire de Patin, Felwinger envoyait l’un de ses livres récents à Chapelain avec une lettre de compliments, dans l’espoir d’obtenir une pension royale ; à l’instar d’Hermann Conring, qui y était précédemment parvenu en dédiant à Chapelain la 3e édition de son livre de Habitus corporum Germanicorum causis [sur les raisons de la Conformation du corps chez les Allemands] (Helmstedt, 1666, v. note [3] de sa lettre datée du 14 mai 1666).

Dans le violent orage provoqué par les déboires de Carolus, et plus que jamais sceptique sur les intrigues des courtisans, Guy Patin ne cachait pas à son ami les faibles chances qu’il avait d’obtenir quelque faveur que ce fût, venant du roi ou de son ministre académicien, Jean-Baptiste Colbert.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Paul Felwinger, le 29 décembre 1667, note 1.

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(Consulté le 19/04/2024)

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