Annexe : La circulation du sang expliquée à Mazarin

Note [9]

Cette description de la grande circulation (dite systémique) est exacte à un point près : nul n’avait alors démontré l’existence d’anastomoses (communications) qui, à la périphérie, font passer le sang des artères, descendu du cœur, dans les veines, pour qu’il y remonte.

À nouveau, la notion de capillaires faisait défaut en 1650 (v. supra note [7]). Ce sont les vaisseaux très fins (capillus, cheveu en latin) qui font passer le sang des artères dans les veines en lui permettant d’accomplir sa fonction nutritive : délivrer aux tissus les aliments qu’il transporte (oxygène, sucre, etc.) et en extraire les déchets (gaz carbonique, acide lactique, etc.). Sans ce chaînon manquant, dont William Harvey n’avait que postulé l’existence (v. infra note [14]), il était légitime de mettre en doute sa circulation. Quantité de savants, dont Jean ii Riolan (mort en 1657) était le champion, ne s’en privaient pas depuis 1628, mais ils devinrent ridicules après la découverte de Marcello Malpighi en 1661.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : La circulation du sang expliquée à Mazarin, note 9.

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(Consulté le 23/04/2024)

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