Annexe : L’ultime procès de Théophraste Renaudot contre la Faculté de médecine de Paris, perdu le 1er mars 1644

Note [60]

Anne Robert, sieur de Villetaneuse, docteur régent en l’Université d’Orléans, était avocat au Parlement de Paris à la fin du xvie s. (mort après 1617, Popoff, no 2145) ; v. note [2], lettre 695, pour sa parenté d’alliance avec André i Du Laurens. Il a laissé :

Annæi Roberti Aurelii Rerum iudicatarum Libri iiii, ad Illustriss. et Ornatiss. D. Achillem Harlæum, Principem Senatus Franciæ. Editio tertia.

[Quatre livres des Procès jugés d’Anne Robert, natif d’Orléans, dédiés au très brillant et distingué M. Achille de Harlay, premier magistrat de France. {a} Troisième édition]. {b}

Ils ont été traduits traduits sous le titre de :

Quatre livres des arrêts et choses jugées par la Cour. Œuvre composé en latin par M. Anne Robert, avocat en la Cour de Parlement de Paris, mis en français par M.G.M.D.R. avocat en ladite Cour, avec plusieurs additions revues par l’auteur. {c}


  1. V. note [19], lettre 469, pour Achille i de Harlay, premier président du Parlement de Paris de 1582 à 1616.

  2. Paris, Iametius Mettayer et Petrus L’huillier, 1599, in‑4o, en deux parties de 408 et 260 pages ; première édition ibid. 1596.

  3. Paris, Claude Rigaud, 1611, in‑4o de 634 pages.

Le chapitre v du livre i (pages 42‑65) est intitulé Des empiriques qui font état de guérir les maladies par certains brevets et par des mots mystiques et conçus en termes préfix de prières. C’est la plaidoirie d’Anne Robert pour les médecins et apothicaires d’Orléans contre :

« un nommé Hureau, lequel n’entendait du tout rien en la science de médecine, se mêlant toutefois de faire l’empirique, et pour faire valoir davantage ses drogues et breuvages, il disait qu’il détrempait ses médicaments et ses breuvages, fort singuliers et profitables aux hommes, avec des certaines prières et mots sacrés conçus et digérés en quelques secrètes formules. »

L’arrêt rendu le jeudi dernier jour de février 1577 conclut le chapitre :

« La Cour a ordonné que Hureau subirait l’examen des médecins et que jusqu’à ce qu’il eût été approuvé par la Faculté, défenses lui étaient faites de pratiquer en aucune façon la médecine, ou d’ordonner aucuns breuvages ou recettes aux malades, ni d’en faire publiquement profession. »


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : L’ultime procès de Théophraste Renaudot contre la Faculté de médecine de Paris, perdu le 1er mars 1644, note 60.

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(Consulté le 19/04/2024)

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