Autres écrits : Leçons de Guy Patin au Collège de France (1) : sur le Laudanum et l’opium
Note [2]
V. note [52], lettre latine 351, pour le safran.
Castoréum :
« sorte de médicament qui n’est autre chose que les testicules du castor qui, étant coupés et bien nettoyés de tout ce qui peut être superflu, sont desséchés d’eux-mêmes, et gardés suspendus dans un lieu où le soleil n’entre point. On falsifie le castoréum en mêlant de la poudre de castor avec des pommes d’opoponax [v. notule {c}, note [12] de la leçon de Guy Patin sur la manne], et de sagapénum [v. note [25], lettre latine 351]. Ce mélange étant fait, on en remplit des vessies en forme de testicules. On s’aperçoit de la tromperie en observant que la véritable partie charnue des testicules du castor est pleine de fibres et de pellicules naturelles, ce qui n’est point dans les testicules contrefaits. Le castoréum, pour être bon, doit avoir une odeur forte et désagréable, un goût âcre et mordicant, et être d’une substance fragile. Il est hystérique, céphalique, névritique et arthritique. On le prend en forme de pilule, et il s’applique extérieurement sur les jointures pour emporter les restes des humeurs et des douleurs que les fluxions y ont causées » (Thomas Corneille).