Autres écrits : Leçons de Guy Patin au Collège de France (1) : sur le Laudanum et l’opium
Note [3]
Le chapitre lxvi du quatrième des Six livres sur la matière médicale de Dioscoride est intitulé Пερι Μηκωνος κερατιτιδος [Du Pavot cornu (que les Grecs appellent Mecon ceratitis, les Latins, corniculatum Papaver, les Italiens, Papavero cornuto)] (édition française de Lyon, 1559, v. notule {a}, note [8], lettre 515), pages 373‑374. Dioscoride parle de l’altération de l’opium au chapitre précédent (lxv) du même livre (page 372, 2e colonne), consacré au Pavot domestique :
« L’on falsifie l’opion {a} en y mêlant du glaucium, {b} de la gomme ou du suc de laitue sauvage. Mais la fraude se connaît parce que celui qui est contrefait avec glaucion, mis en eau, la teinte de couleur de safran. Celui qui est contrefait avec suc de laitue a peu d’odeur et apparaît âpre {c} à l’œil. Celui qui est mêlé avec gomme est reluisant et se rompt aisément. »
- Vieux nom de l’opium.
- Variété de pavot cornu, dont le suc servait à traiter les maladies des yeux (v. note [87], lettre latine 351).
- Inégal, grumeleux.