Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé 2007) : 20
Note [14]
Suture (Furetière) :
« jointure de quelques os du corps de l’animal, semblable à une couture qui se fait en deux façons : l’une en forme de scie ou de dents de peigne, quand le bord des os est fait en scie, dont les dents entrent l’une dans l’autre ; la seconde en forme d’ongle, dont l’un monte sur l’autre. Celles-ci s’appellent fausses sutures ; celles-là, les vraies. Le crâne a d’ordinaire trois sutures vraies : la coronale, qui est arquée et sur le devant, au lieu où se mettent les couronnes ; la seconde sagittale, qui est droite ; la troisième la lambdoïde, qui est sur le derrière et de la figure d’un lambda ou d’un gamma. {a} Il a aussi deux sutures fausses ou squameuses, en forme d’écailles ou de tuiles, qu’on nomme aussi temporales, parce qu’elles bornent les os des tempes ». {b}
- La suture coronale unit l’os frontal, en avant, aux deux os pariétaux, en arrière. La sagittale soude les pariétaux l’un à l’autre. La lambdoïde joint l’os occipital, en arrière, aux deux pariétaux, en avant.
- V. note [31] d’Une thèse de Guy Patin : « L’homme n’est que maladie », pour les fontanelles, orifices qui, dans l’enfance, s’ouvrent aux angles, antérieur et postérieur, de jonction entre les trois sutures du crâne.
En anatomiste bien instruit, l’auteur de l’observation décidait donc d’appliquer le cautère (v. note [3], lettre 375) en haut et au milieu de la nuque du patient. La suite (v. infra note [15]) fait comprendre qu’il s’agissait d’un cautère potentiel, avec intention d’y placer une pilule d’or afin de favoriser et entretenir l’évacuation de l’humeur morbifique.