Note [20]
Cette rente marquait sans doute la solidarité et la reconnaissance de la Faculté (v. la fin de la note [14] supra) à l’égard de Pierre i Le Conte (v. note [6], lettre du 15 juin 1652), collègue que Guy Patin disait alors « presque octogénaire et innocent », c’est-à-dire dément sénile, et donc inapte à pratiquer la médecine et à en tirer les revenus nécessaires à une opulente existence. La Faculté l’aida ainsi jusqu’à sa mort (et même un peu au delà, v. note [23] des Comptes du 6 février 1653). Cette donation ne figurait pas dans les comptes des deux années précédentes (1648-1650) rendus par Jean Piètre.
Un détail intéressant est que Patin a ici qualifié Le Conte d’« Ancien » (Senior) ce qui en fait à coup sûr le père de l’autre membre de la Compagnie qui portait les mêmes nom et prénom que lui (Pierre ii, v. note [10], lettre 430) : si tel n’avait pas été le cas, Patin l’aurait plutôt désigné par son lieu de naissance (Cambrai en Flandre, Cameracensis).