Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Naudæana 2
Note [53]
« dans la foi du Seigneur. »
Longueil prit goût à la littérature ancienne en travaillant sur Pline l’Ancien et a contribué à l’édition de son Histoire naturelle donnée par Érasme et Guillaume Budé en 1516, puis il partit perfectionner son latin en Italie. Il y fut honoré de la citoyenneté romaine et de plusieurs bénéfices ecclésiastiques, mais s’attira aussi de mauvaises querelles sur les propos injurieux qu’il avait tenus dans son Oratio de 1510. Ses ennemis engagèrent contre lui un procès pour lèse-majesté romaine, mais il échappa à la condamnation grâce à ses éloquents discours de défense, et à la protection du pape Léon x (v. supra note [39]) et de Pietro Bembo (v. remarque 1, note [67] du Naudæana 1). Adepte et ardent défenseur du style cicéronien (et opposé en cela à Érasme, qui ne cultiva pas son amitié, v. note [3], lettre latine 331), Longueil passa le reste de sa vie à écrire et à enseigner, à Padoue et à Venise. En 1522, il prit l’habit des franciscains (capucins) et mourut peu après dans leur monastère de Padoue. Ses lettres et ses discours ont été publiés après son décès.
« Il commença à étudier en théologie à l’âge d’environ quarante ans ; et n’espérant pas d’y réussir sans l’intelligence de l’hébreu, il s’attacha à l’étude de cette langue et, avec le secours d’un juif, il commençait à y faire de bons progrès. La mort, qui le vint saisir à Heidelberg le 28 octobre 1485, ne lui donna pas le temps de continuer. Il se résigna chrétiennement aux ordres d’en-haut, et fut enterré en habit de cordelier dans l’église des frères mineurs de cette ville. »