Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑4 (1701)
Note [12]
V. notes :
Cet article du Patiniana figure dans le manuscrit de Vienne (page 75). Comme le précédent, consacré à Michel Servet et à Jean Calvin (v. supra notes [1]‑[5]), qui provient de la même source, il reflète plus probablement le scepticisme de Gabriel Naudé que celui de Guy Patin ; et ce même si ses inclinations pour le protestantisme ont pu transpirer dans certaines lettres adressées à son ami calviniste Charles Spon (v. note [15], lettre 97).
Comme bien de ses maîtres à penser (Hugo Grotius, Nicolas Bourbon le Jeune, etc.), aucune religion ne semblait satisfaire pleinement Patin : cela pourrait certes faire de lui un « libertin érudit », voire un athée prosélyte (que d’aucuns vont jusqu’à soupçonner d’avoir écrit le Theophrastus redivus, v. note [38], lettre 477), mais sans le moindre reniement de Dieu et avec une constante profession des préceptes évangéliques (qu’il estimait malmenés par toutes les confessions chrétiennes). Il faut savoir prudemment lire entre les lignes des ana de Patin pour essayer d’y deviner le peu qui peut lui être raisonnablement attribué.