Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Patiniana I‑4 (1701)
Note [35]
« Il y a bien des choses à lire sur lui dans les Annales minimorum. »
Annales Minorum, in quibus res omnes trium Ordinum a S. Francisco institutorum ex fide ponderosius asseruntur, calumniæ refelluntur, præclara quæque monumenta ab oblivione vendicantur. Authore R.P.F. Luca Waddingo Hiberno Manapiensi, olim apud Salmanticenses, nunc in Urbe sacræ Theologiæ Professore. Tomus Sextus. Nunc primum in lucem prodit. Cum Indice rerum et verborum memorabilium locupletissimo.>[Annales des (frères) mineurs, qui réunissent fidèlement et en grand détail l’histoire complète des trois ordres institués par saint François, qui repoussent les calomnies et qui sauvent de l’oubli leurs glorieux accomplissements. Par le R.P. franciscain Lucas Waddingus, Iralandais natif de Waterford, {c} professeur de théologie sacrée, jadis à Salamanque et désormais à Rome. Tome vi, {d} publié pour la première fois, avec un très riche index des matières et des mots mémorables]. {e}
Les hauts faits de Capestrano occupent deux pages entières de l’index. Le § lxxxi de l’année 1456 (page 267) relate la mort du pieux prédicateur :
Capistranus defuncto Corvino numquam amplius ridere visus est, veluti qui sub iisdem auspiciis militasset, et insigni victoria potitus, triumphante collega, ipse debito triumpho fraudaretur. Noctes aliquot insomnes exegit, inter contemplandum cum Deo sæpe conquestus, quare cum collega sibi obire non liceret : in languorem subinde corporis incidit, quem ex illius lethi dolore contraxerat. Elusis medicorum adminiculis, ad triumphandum accitus, paucis post diebus in Domino obdormuit ad Vilachum in Syrmiensi agro, in Divi Fancisci Æde Collegioque sepultus est. Inter Deos ex hominum opinione relatus, quotidianis in humana auxilia votis invocatur, miracula templo affixa magnitudinem numinis plane testantur.[Après la mort de Corvin, {f} on n’a plus jamais vu Capistrano rire, comme si lui, qui avait combattu sous son commandement et remporté une insigne victoire, usurpait la gloire due à son triomphant compagnon. Il passa quelques nuits sans dormir, se plaignant et demandant souvent à Dieu pourquoi il ne lui avait permis de périr en même temps que son frère d’armes. Le chagrin que cette mort lui occasionnait le plongea bientôt son corps dans un état de langueur. Ayant refusé l’assistance des médecins, appelé à connaître les honneurs du triomphe, il s’endormit dans les bras du Seigneur, peu de jours après, {g} à Ilok en Syrmie ; {h} il a été inhumé en l’église collégiale de Saint-François. {i} Rangé parmi les saints dans l’opinion des hommes, il est prié tous les jours pour obtenir du secours ; des plaques votives accrochées aux murs du sanctuaire attestent de l’immensité de son renom]. {j}
En imprimant « Mathias Hummiade » (erreur que ma transcription a corrigée), le Patiniana l’a à moitié confondu avec son fils, Matthias ier Corvin ou Hunyadi, roi de Hongrie de 1464 à 1490 (v. note [50] du Naudæana 2).