Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 1
Note [1]
Ainsi Guy Patin entamait-il, avec une louable précision, la relation de ses entretiens avec Hugo Grotius (v. note [2], lettre à Claude ii Belin, datée du 2 janvier 1641).
Notes 3 et 4 de René Pintard (Pintard a, page 69) :
Patin a parlé de Grotius dans cinq des lettres qu’il a écrites en 1643 et qui ont été conservées, mais sans faire état de cet entretien du 1er juin. Quant à l’intimité des relations entre les deux hommes, je n’y ai remarqué que ce passage (dans celle du 28 mars 1643) :
« Ce Grotius est malade d’une plaisante maladie : il prétend avoir des moyens d’accorder les deux religions contraires qui sont en France ; mais cela est impossible, Ante gryphæi iungentur equis, etc. {a} Jamais le pape ne se dépouillera de sa puissance, ni les moines ne quitteront jamais l’article du purgatoire qui leur a tant apporté de commodités. C’est pourquoi cet accord prétendu doit être réputé chimérique. » {b}
- « Auparavant les griffons s’accoupleront aux chevaux, etc. » ; réminiscence de Virgile (v. note [31], lettre 477).
- Un témoignage plus éloquent se lit dans la lettre du 5 novembre 1649 à André Falconet, vers la fin du premier paragraphe :
« Feu M. Grotius était aussi mon ami ; j’étais tout transporté de joie quand je l’avais entretenu, mais il est mort trop tôt pour moi et pour le public. Quand j’appris la nouvelle de sa mort, qui fut à Rostock, ville hanséatique, à son retour de Suède, le dernier jour d’août (natali meo die) {i} l’an 1645, j’en fus si fort touché que j’en tombai malade, et en huit jours j’en fus tout changé. »
- « jour de mon anniversaire ».