Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2

Note [45]

V. note [6], lettre 610, pour Caspar Barthius, von Barth, génie précoce et philologue allemand mort en 1658, et pour ses 60 livres d’Adversariorum commentariorum [Commentaires critiques] (Francfort, 1648). Le Grotiana citait ici plusieurs de ses autres travaux :

Pour la religion de Barthius, Bayle dit qu’« il méditait profondément sur ce qui regarde l’éternité », avec cette note H :

« Voici le témoignage que le sieur Théophile Spizellius {a} lui a rendu : Sacrum nimirum ad Deum sinceramque pietatem Barthius meditabatur accessum : plurimis pie litteratorum ac Deo sacratorum hominum exemplis incitatus. Quo de imprimis testatur insigne Soliloquioroum opus, extremis vitæ temporibus a Barthio publicatum, flagrantissimis ad Deum suspiriis oppido plenum, et vel Augustino scriptore dignum, quod etiam hemiplecticus quotidie revolvere, et per priorum meditationum vestigia denuo cogitationes suas cælo immittere consuevit, quinimmo divinum amorem, quem intimis fibris semel imbibisset, continuis precum ejaculationibus alendum jugiter atque roborandum putavit, quousque e sacræ pariter ac literariæ solitudinis diversorio, anno ævi nostri octavo et quinquagesimo, ætatis vero septuagesimo primo emigravit. » {b}


  1. Gottlieb Spitzel (1639-1691), théologien luthérien allemand.

  2. « Barthius réfléchissait au fait que la messe donne certainement accès à Dieu et à la véritable piété, incité à cela par plusieurs exemples d’hommes de lettres qui s’étaient saintement consacrés à Dieu. En atteste tout particulièrement le recueil de Monologues que Barthius a publié dans les derniers moments de sa vie : {i} débordant de soupirs enflammés montant vers Dieu, il est parfaitement digne de la plume de saint Augustin ; même étant atteint d’hémiplégie, il avait coutume de le feuilleter tous les jours et, sur les traces de ses méditations antérieures, de laisser de nouveau monter ses pensées vers le ciel ; ou plutôt, par ces flots continus de prières, il pensait devoir fortifier et alimenter perpétuellement le divin amour qui lui avait une fois pénétré le tréfonds des entrailles ; jusqu’au jour où, en la cinquante-huitième année de notre siècle, il quitta son asile de solitude, aussi sainte que littéraire, au début de sa soixante-dixième année d’âge. » {ii}

    1. Soliloquiorum rerum divinarum libri xx [Vingt livres des Monologues sur les matières divines…] (Cygnea [Zwickau], Melchior Göpnerus, 1655, 2 volumes in‑4o).

    2. Né le 21 juin 1587, Barthius mourut le 17 septembre 1658.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Grotiana 2, note 45.

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(Consulté le 19/04/2024)

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