Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit

Note [10]

« fils de Guillaume, jurisconsulte » : après une digression sur son épouse, le Borboniana revenait à l’écrivain franco-britannique Jean (ou John) Barclay (v. note [20], lettre 80), auteur du célèbre Euphormion (Paris, 1605 et 1607).

La vie de Guillaume i Barclay (Aberdeen 1541-Angers 1605), fondateur de la Faculté de droit de l’Université de Pont-à-Mousson est détaillée dans la note [12] infra.

La note C de Bayle sur Jean Barclay (né en 1582) cite les Remarques sur la vie de Pierre Ayrault, par Gilles Ménage, qui suivent ses Vitæ Petri Ærodii quæstoris Adegavensis, et Guillelmi Menagii advocati regii Andegavensis [Vies de Pierre Ayrault, trésorier d’Angers, et de Guillaume Ménage, avocat du roi à Angers], {a} à l’endroit où il parle de la mort de Guillaume i Barclay, à Angers, à la fin de 1605 (page 230) :

« Après sa mort, son fils vint à Paris, où il épousa Louise Debonnaire, fille de Michel Debonnaire, trésorier des vieilles bandes, {b} et d’Ursuline Denisot. Ce Michel Debonnaire et cette Ursuline Denisot, quoiqu’habitant à Paris, étaient de la province du Maine. {c} Il passa ensuite en Angleterre avec sa femme, où il eut d’elle deux garçons et une fille. {d} Il était à Londres dès l’année 1606. »


  1. Paris, 1675, v. note [45], lettre 1019.

  2. « Bandes étaient autrefois des soldats qui portaient des bandes. {i} C’est de là qu’on dit encore quelquefois, de vieilles bandes pour dire de vieilles troupes de soldats. On appelle prévôt des bandes le juge des soldats du régiment des gardes » (Thomas Corneille).

    Le dictionnaire de Ménage ajoute : « Pasquier liv. viii de ses Recherches, {ii} chap. 51, dit que bandes, pour compagnies et troupes de guerre, vient des écharpes ou des bandes que portaient, sous Charles vi, ceux qui favorisaient le parti du duc d’Orléans contre le duc de Bourgogne, en quoi il se trompe : ce mot étant plus ancien en notre langue que le règne de Charles vi. Il est vrai pourtant que cette façon de parler vient des étendards que les Romains appelaient bandes. » {iii}

    1. Au sens de pièces d’étoffe.

    2. V. note [16], lettre 151.

    3. Bandi.

  3. Ménage et le Borboniana divergent donc sur le métier et l’origine géographique de Michel Debonnaire, comme sur le lieu du mariage de sa fille avec Jean Barclay. La Ioannis Barclaii Vita [Vie de Jean Barclay], publiée en 1624 (v. infra note [13]), va dans le même sens que Ménage :

    Tandem uxorem duxit Aloysam Debonnaire, Quæstoris militiæ Gallicæ filiam.

    [Enfin il épousa Louise Debonnaire, fille d’un trésorier des armées françaises].

  4. V. note [41] du Borboniana 3 manuscrit pour Guillaume ii Barclay, fils de Jean et Louise.

Antoine Lefebvre de La Boderie (1555-1615), diplomate français natif de Normandie, avait été nommé ambassadeur de France à Londres de 1606 à 1611 et a laissé des mémoires sur cette période de sa vie, où il a pris la défense des catholiques anglais auprès du roi Jacques ier. Après son veuvage en 1590, il avait épousé Madeleine Motier de La Fayette ; elle donna naissance en 1598 à une fille prénommée Catherine qui devint en 1613 l’épouse de Robert Arnauld d’Andilly (v. note [4], lettre 845), l’aîné de la fratrie janséniste des Arnauld.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit, note 10.

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(Consulté le 29/03/2024)

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