Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 1 manuscrit
Note [17]
« Isaac Casaubon n’a jamais vu Joseph Scaliger, […] (ainsi le nommait-il). »
Cette remarque fournit l’un des innombrables arguments qui permettent d’attribuer le Borboniana manuscrit à Guy Patin, car on retrouve le même propos au début de sa lettre à André Falconet datée du 6 octobre 1665 :
« Votre compliment et votre courtoisie me font souvenir de ce que me racontait autrefois feu M. Nicolas Bourbon de Bar-sur-Aube, qui mourut l’an 1644 […]. C’était un homme qui savait tout et qui était d’un admirable entretien. Il me disait donc qu’Isaac Casaubon n’avait jamais vu Joseph Scaliger et néanmoins, ces deux grands hommes s’entre-écrivaient toutes les semaines. Casaubon eut plusieurs fois envie d’aller en Hollande pour y embrasser son bon ami, mais il arriva toujours quelque chose qui l’empêcha. Il avait mis dans une bourse de velours 200 écus d’or pour faire son voyage. »
En l’appelant « Monsieur de Scaliger », Casaubon flattait les prétentions nobiliaires (v. note [4] du Grotiana 1) de son grand ami (purement épistolaire).