Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit
Note [58]
Quoique très friand des œuvres du P. Théophile Raynaud et admirateur de son immense érudition, Guy Patin a porté exactement le même jugement que le Borboniana sur son latin (v. notes [6], lettre 298 et [18]‑[19], lettre 605) : parallèle avec celui de Juste Lipse, « qui est d’un style tout à fait indigent » (mais Patin n’est pas allé jusqu’à proférer ce jugement) ; « faire provision de marée le vendredi saint » (être hors de mode et de saison, v. note [10], lettre 88).
« Il était fort estimé de Monsieur Patin, et l’on trouve qu’il en a été un peu trop loué, et qu’à l’égard de son style, il n’en a pas été bien repris, car il n’est pas vrai : qu’il imitât Juste Lipse ; qu’il courût après les vieux mots ; et qu’il aimât déterrer certaines phrases obscures et abandonnées, ce qui a été le défaut de quelques auteurs qui ont encouru les justes censures des gens de bon goût. »
Les longues notes H et I de Bayle nuancent toutefois les critiques sur les défauts littéraires du P. Raynaud (v. note [18], lettre 605).