Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 2 manuscrit
Note [6]
« était bien membré, muni d’un grand pénis ».
En dépit de cet avantage sexuel prétendu (dont j’ai vainement cherché une confirmation crédible), le roi Henri ii {a} œuvra longtemps avant de faire dix enfants à sa légitime épouse, Catherine de Médicis : {b} âgée de 14 ans au moment de leur mariage (octobre 1533), elle ne donna naissance à son premier enfant, le futur roi François ii, {c} que dix ans plus tard (janvier 1544). La levée de cette désespérante stérilité est attribuée à Jean Fernel, {d} et les bruits les plus scabreux courent encore sur les causes en jeu (royale anomalie du pénis ou rétroversion de l’utérus), comme sur les remèdes proposés (coït en levrette ou pratiqué juste après la fin des règles) ; mais il ne s’agit là que de gaillardes légendes, pour lesquelles il vaut mieux se fier à Pierre Bayle {e} et à Louis Le Pileur, {f} qu’au Feuilleton d’Achille Chéreau. {g}
- V. note [26], lettre 86.
- V. note [35], lettre 327.
- V. note [7], lettre 102 ; mais Henri ii n’était pas stérile : en 1538, il avait donné une fille, Diane de France, duchesse d’Angoulême, à Filippa Duci, courtisane piémontaise.
- Nommé premier médecin du roi en 1556, v. notes [4], lettre 2, et [14], lettre 983.
- Note D de Bayle sur Fernel.
- Jean Fernel d’Amiens. Le meilleur traitement du Mal vénérien, 1579 (Paris, G. Masson, 1879, in‑8o, Avant-Propos, pages xxvii‑ xxxi).
- Jean Fernel. § iii. Fernel, père des rois (L’Union médicale, no 35, 21 mars 1864, pages 545‑549).