Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit

Note [34]

Gilles Bourdin (Ægidius Burdinus, Paris vers 1517-ibid. 1570), seigneur d’Assy, « avait fait de bonnes études, et suivit le barreau avec succès, ce qui le fit choisir pour remplir la charge d’avocat général au Parlement, où il fut reçu en 1544, puis celle de procureur général en 1557 » (Popoff, no 2535). La « chaire » dans laquelle il lisait chez lui était un siège, un fauteuil.

Bourdin a publié plusieurs ouvrages de droit, en latin et en français. Son opposition à la Réforme est attestée par l’Édit du roi sur la punition et peine de mort à ceux qui seront trouvés avoir conversé en la convention des sacramentaires, ou leur avoir en ce donné faveur ou support (Lyon, Antoine du Rosne, 1559, in‑8o de 6 pages), qu’il a rédigé et signé. Dans ce titre, « avoir conversé » signifie s’être convertis, et les « sacramentaires » sont ceux qui ont contesté le dogme du Saint Sacrement (ou transsubstantiation, v. note [5], lettre 952), c’est-à-dire les luthériens, les calvinistes et les anabaptistes (Trévoux).

Lysistrata est une comédie en un acte d’Aristophane {a} qui décrit une révolte des femmes contre la domination des hommes. Sa première traduction latine (non commentée) figure parmi les Aristophanis, comicorum principis, Comœdiæ undecim, e Græco in Latinum, ad verbum translatæ, Andrea Divo Iustinopolitano interprete. {b} Bourdin n’en a pas donné d’édition répertoriée dans les catalogues, mais il a publié et commenté, entièrement en grec, les Thesmosphories, autre comédie du même auteur :

Τα του Αιγιδιου Βουρδινου σκολια ει την των του Αριστοφανου Θεσμοφοριαζουσων.

[Scolies {c} de Gilles Bourdin sur les Thesmospories d’Aristophane]. {d}


  1. V. note [7], lettre 952.

  2. « Onze Comédies d’Aristophane, le prince des comiques, fidèlement traduites du grec en latin, par Andreas Divus, natif de Capodistria (Koper en Slovénie) », Bâle, héritiers de Cratander, 1539, in‑8o, première édition en 1532.

  3. Commentaires.

  4. Paris, Joannes Lodovicus Tiletanus, 1545, in‑4o de 71 pages, ouvrage dédié (toujours en grec) Φραγκισκω τω της Φραγκιας Βασιλει [à François roi de France].

Le Borboniana citait deux références pour étayer son propos.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 7 manuscrit, note 34.

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(Consulté le 25/04/2024)

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