Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Triades du Borboniana manuscrit
Note [15]
Triades 21‑25.
« Mais à quoi reconnaîtra-t-on l’identité de la cité, quand le même lieu reste constamment occupé par les habitants ? Ce ne sont certainement pas les murailles qui constitueront cette unité : serait-il impossible en effet d’enclore d’un rempart continu le Péloponnèse entier ? On a vu des cités avoir des dimensions aussi vastes, et circonscrire plutôt une nation qu’une ville, comme en témoigne Babylone : elle était prise par l’ennemi depuis trois jours, qu’un de ses quartiers l’ignorait encore. »
- V. note [57] du Patiniana I‑2.
- V. note [1], lettre 478.
- Nouvelle-Espagne, v. note [5] de l’Observation vii de Guy Patin et Charles Guillemeau.
- Limitée à quelques petites colonies sur la côte atlantique, en omettant l’île de Terre-Neuve, connue et fréquentée par les Européens depuis le temps des Vikings (v. notule {c}, note [27] du Grotiana 2).
[Les Merveilles du Nil illustrées par un commentaire philologique, géographique, historique et hiéroglyphique, que Markus Friedrich Wendelin, {i} natif du Palatinat de Bavière, a tiré de 318 auteurs grecs et latins, anciens et modernes…]. {ii}
Dans cette édition, la « page 230 » correspond au § 15 du chapitre xxv (pages 219‑220) :
Putant Veterum nonnulli totam olim Ægyptum fuisse paludem, seu aquis obrutam, tandem vero paulatim exsiccatis aquis, et in alveos defluentibus emersisse, vel potius ex limo, quem Nilus vehit, accumulato et exaggerato natam : qua nomine Ægyptus Nilidorum appellata […] ne decem quidem mundi ætates ad spacium istud humo explendum sufficere. Est tamen et alia hujus appellationis ratio : quicquid enim in Ægypti terra fœcundum est, a Nilo aliunde advehitur ; siquidem propria Ægypti terra nitrosa esse perhibetur et tota sterilis. Hinc est quod extra Nilium in Ægypto fontes ad potum idonei fere nulli sunt, et Nili aqua longius advecta incolis vendatur.Hac nostra tempestate e septem principalibus Nili ostiis tria tantum aiunt esse reliqua memoratu digna, Canopicum, Bolbiticum, Pelusiacum.
[Quelques Anciens pensent que toute l’Égypte a jadis été un marais, ou qu’elle a été recouverte par les eaux, et qu’ensuite, ces eaux s’étant peu à peu asséchées et écoulées dans des petits canaux, elle a émergé ; ou alors qu’elle est née de l’accumulation et de la concrétion du limon charrié par le Nil : de là lui est venu le nom d’« Égypte fille du Nil », {iii} (…) bien que dix âges du monde {iv} n’aient sûrement pas suffi à couvrir sa surface entière d’humus. Cette appellation a néanmoins une autre explication : tout ce qui fait la fécondité de la terre d’Égypte lui est venu d’ailleurs, apporté par le Nil, puisque, dit-on, son sol primitif est nitreux et totalement stérile. De là vient que l’eau qui coule des sources d’Égypte n’est pas potable ; seule celle du Nil l’est, et on la transporte de fort loin pour la vendre aux habitants.
On dit que des sept principaux bras du Nil, il n’en subsiste aujourd’hui que trois qui soient dignes de considération : Canopique, Bolbitique, Pélusiaque]. {v}
- V. note [21], lettre 301.
- Francfort, Daniel et David Aubrius, et Clemens Schleichius, 1623, in‑8o de 255 pages.
- Mot apparemment inventé par Wendelin, Nilidus n’est pas passé dans le néolatin courant. En me fiant au contexte et au suffixe idus, je l’ai compris comme une adaptation de Νειλογενης, Neilogénês, « enfanté par le Nil ».
- Siècles ou plutôt millénaires.
- La géographie moderne assigne toujours sept bras au delta du Nil. Les trois que citait Wendelin sont d’ouest en est : le Canopique, à Canope, ville disparue, voisine de l’actuelle Aboukir ; la Bolbitine, près de Rosette (Rachid en arabe) ; la Pélusiaque, à Péluse (Tell el-Farama).
Defensio Pietatis et Synceritatis optimatum Sylvæ-Ducensium, in negotio Sodalitatis quæ a B. Virgine nomen habet, testibus Veritate et Charitate ; per Samuelem Maresium, S. Theol. D. et Profess. in Schola Sylvæd. et Eccl. Gallo-Belg. Pastorem.[Défense de la Piété et Sincérité des seigneurs de Bolduc dans l’affaire de la Société dite de la Sainte-Vierge, en témoignage de la Vérité et Charité ; par Samuel Desmarets, {i} docteur et professeur de théologie sacrée en l’École de Bolduc, et pasteur de l’Église franco-flamande]. {ii}