Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-5
Note [48]
Cet article emprunte l’essentiel de son propos à l’Apologie pour tous les grands hommes qui ont été soupçonnés de magie de Gabriel Naudé, {a} pages 427‑428.
« Philippe {b} ayant fait consulter l’oracle de Delphes pour savoir qui serait son successeur, l’oracle répondit que ce serait celui qui monterait Bucéphale ; que ce Bucéphale était un très beau cheval, bien tourné, mais très farouche, qu’un certain Philonicus de Thessalie avait vendu à Philippe […]. Philippe l’ayant fait enfermer longtemps, et enfin ayant ordonné qu’on le laissât aller à l’abandon, parce que personne ne le pouvait monter, Alexandre s’écria : “ Quel cheval leur ignorance ou leur délicatesse leur fait perdre ! ” Et l’ayant flatté quelque temps il eut l’adresse de le monter, et enfin de le dompter. Quand il en descendit, Philippe l’embrassant, “ Cherchez, lui dit-il, mon fils, un royaume digne de vous. La Macédoine ne vous suffit pas. ” Depuis ce temps-là Alexandre monta Bucéphale, et s’en servit dans tous ses combats. […] Quand Bucéphale était sellé et armé pour le combat, il ne souffrait point que personne le montât qu’Alexandre. »
- Paris, 1653, v. note [5], lettre 608.
- Philippe ii, roi de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, v. note [61], lettre 336.