Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-7
Note [40]
Le Moréri commence son article en disant que Dracon, législateur athénien du viie s. av. J.‑C.,
« fit des lois si rigoureuses qu’Hérodicus {a} disait qu’elles n’étaient pas d’un homme, mais d’un dragon, faisant allusion au nom de Dracon. Demades {b} disait plus spirituellement qu’elles avaient été écrites avec du sang, et non avec de l’encre. Solon {c} jugea à propos de les abolir à cause de leur trop grande sévérité, à la réserve de celles qui regardaient les meurtres. Ceux qui étaient accusés de vivre dans l’oisiveté, ou d’avoir dérobé seulement un chou, étaient punis de mort ; et lorsqu’on en demandait la raison à Dracon, il répondait qu’il avait jugé que les petites fautes méritaient cette peine, et que, pour les grandes, il n’en trouvait point de plus griève {d} que la mort. » {e}
- Médecin et philosophe grec du ve s. av. J.‑C.
- Démade, orateur athénien du ive s. av. J.‑C.
- V. notule {a}, note [6], lettre 380.
- Lourde. On appelle encore draconiennes les lois et mesures de grande sévérité.
- Moréri se réfère notamment à Aulu-Gelle, Eusèbe de Césarée et Diogène Laërce.