Annexe : Autobiographie de Charles Patin
(Lyceum Patavinum, 1682)
Note [58]
Charles Patin concluait sur deux citations dont les sens se complètent pour proclamer son fatalisme que son père qualifiait de stoïque.
Lepidissimus liber est M. Varronis ex Satiris Menippeis, qui inscribitur nescis quid vesper serus vehat, in quo disserit de apto convivarum numero deque ipsius convivii habitu cultuque.[Le plus charmant livre des Satires Ménippées de Varron est intitulé Tu ignores ce que peut t’apporter la profonde nuit, {a} où il disserte sur le nombre convenable des convives, et sur l’ordonnance et le raffinement d’un festin].
- Livre aujourd’hui perdu, dont Charles inversait le sens du titre en remplaçant Nescis, « Tu ignores », par Quis scit, pour dire : « Chacun sait ce que peut apporter la profonde nuit », en pensant sans doute à sa propre mort.
« Les dieux, eux, peuvent tout. » {a}
- Sans rapport avec le propos de Charles, les trois vers précédents chantent les vertus du moly : v. note [31] de la thèse sur la Sobriété.