De Marten Schoock, le 12 août 1656
Note [2]
En peinant (disait-il) à convaincre les libraires de les imprimer, ces neuf livres dont Marten Schoock attendait alors la parution à Groningue étaient :
[Dix-neuf Essais sacrés où divers cas de conscience sont examinés, et où aussi beaucoup de passages des Écritures sont soit pleinement expliqués, soit partiellement éclairés] ; {a}
- Heinrich Lussinck, 1657, in‑8o, v. note [1], lettre latine 263, pour la seconde édition (1663) revue et augmentée.
[Collège logique résumant les préceptes et controverses logiques, et aussi les preuves tirées des deux droits] ; {a}
- Veuve d’Ezardus Agricola, 1658, in‑8o, thèse présidée par Schoock.
[Traité sur l’Âme des bêtes, sujet débattu en diverses thèses de l’Université de Groningue et des Ommelanden : où une âme sensible est revendiquée, comme une forme propre, pour les bêtes, et aussi soigneusement recherchée tant dans les sons qu’elles émettent que dans leur intelligence et volonté analogique ; {a} avec une brève diatribe sur la naissance et la mort de l’âme bestiale] ; {b}
- S’exerçant par analogies.
- Henricus Lussinck, 1658, in‑4o.
[Traité des Tourbes, ou mottes bitumineuses, où sont très soigneusement examinées bien des choses que d’autres ont jusqu’ici négligées ou plus superficiellement explorées] ;
- Johannes Cöllenius, 1658, in‑12 ; Charles Patin allait s’en inspirer largement pour rédiger son propre traité sur le sujet (Paris, 1663, v. note [12], lettre 748.
[Thèse sur l’Aversion pour le fromage, où est pesée avec soin cette question fort disputée : Pourquoi de nombreuses personnes répugnent-elles à manger du fromage, et vont-elles même jusqu’à l’exécrer ?] ; {a}
- Henricus Lussinck, 1658, in‑8o : traité où Schoock avance que cette aversion (idiosyncrasie, v. note [7], lettre latine 7) de certains vient de ce que leur nourrice était tombée enceinte pendant qu’elle les allaitait, ce qui a fait que son lait avait tourné en fromage.
[Traité sur le véritable « Précisisme », {a} opposé au « pseudo-précisisme » pour défendre la pratique authentique de la piété], ; {b}
- Néologisme latin, créé par Gisbertus Voetius, præcisitas (« précisisme » ou rigorisme, v. note [10] de la lettre de Christiaen Utenbogard, datée du 21 août 1656) : Schoock y consacre les deux premiers chapitres de son traité, avec cette définition, perfectio extensiva et intensiva pietatis, à fidelibus ex præscripto legis divinæ intenta [perfection extensive et intensive de la piété, à laquelle les fidèles s’appliquent selon la prescription de la loi divine] ; soit une forme de rigorisme religieux ou de puritanisme. Le « pseudo-précisisme » est assimilable au pharisaïsme (hypocrisie, v. note [14], lettre 83).
- Henricus Lussinck, 1658, in‑8o.
[Recherche physique sur les Signatures du fœtus, où de nombreux cas rares en sont présentés et examinés] ; {a}
- Dite du joueur de flûte.
- Hanovre, Georg Friedr. Grimm, 1655, in‑8o, entièrement en allemand, sauf le titre abrégé latin. Samuel Erich, écrivain et pasteur allemand mort en 1682, défendait l’authenticité de la fable.
- Franciscus Bronchorstius, 1659, in‑12.
- Johannes Cöllenius, 1659, in‑4o, contenant deux thèses sur le sujet.