[Ms BIU Santé n^o 2007, f^o 77 r^o | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden, à Leyde. [a][1]

Je vous ai récemment écrit par la voie de notre marchand, M. Darli, [2] et ne doute pas qu’on vous ait remis ma lettre, insérée dans celle que j’avais fait suivre de Saumur à M. Gronovius. [1][3][4][5] Je vous écris néanmoins encore pour vous aviser d’un nouveau livre que vous n’avez pas cité dans votre Nomenclator ; en voici le titre : Apologia Dogmatica in hermetici cujusdam Anonymi scriptum de curatione calculi, in qua chymicarum ineptiarum vanitas exploditur, et antiqua Hippocraticæ doctrinæ veritas à ferinis novorum homuncionum dentibus, voculis, calumnijs illæsa conservatur. Authore Christophoro Cacheto, sereniss. Lothar. Ducis Cons. et Med. ord. Tulli, apud Seb. Philippum, 1617, cum Privilegio ; [2][6][7][8][9] [Ms BIU Santé n^o 2007, f^o 77 v^o | LAT | IMG] si vous ne l’avez pas, je vous l’enverrai aisément. Outre cela, j’ai rencontré M. Rompf le jour même où il est arrivé dans notre ville ; [10] il m’a ensuite remis quelques feuilles de votre livre dont on a commencé l’impression ; Dieu fasse que vous en acheviez heureusement et favorablement l’édition. [3][11] Écrivez-moi, je vous prie, si vous savez où vit Simon Moinet, Parisien bien connu des Elsevier pour ses qualités d’imprimeur, et s’il se porte bien, parce que sa mère et sa famille sont fort en souci de sa santé. [12] Notre roi a quitté Lyon et sera bientôt de retour à Paris. [4][13][14] Comme je n’ai rien de plus à vous écrire, je vous salue de tout cœur, ainsi que MM. Gronovius, van Horne, Utenbogard [15][16] et les autres qui voient mes affaires d’un bon œil. Vale et aimez-moi.

Votre G. Patin de tout cœur.

De Paris, ce vendredi 24^e de janvier 1659.