< L. latine 357.
> À Ijsbrand van Diemerbroeck, le 16 juin 1665 |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Ijsbrand van Diemerbroeck, le 16 juin 1665
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1390 (Consulté le 14/10/2024) | ||||||||||||
[Ms BIU Santé no 2007, fo 192 ro | LAT | IMG] Au très distingué M. Diemerbroeck, docteur en médecine, à Utrecht. Très distingué Monsieur, [a][1] Una et eadem fidelia duos parietos dealbabo, [1][2] et répondrai en même temps à vos deux lettres. J’ai vu, salué et reçu très affectueusement ces deux jeunes gens que vous m’avez recommandés ; je leur ai offert toute sorte de services et soyez certain que je leur procurerai mon aide chaque fois qu’ils en auront besoin. Je vous sais profondément gré de m’avoir concilié l’amitié de jeunes gens si savants et souhaite pouvoir vous rendre la pareille. Dieu veuille que notre ami M. Utenbogard [3] se porte mieux et que, par ces temps fort doux, il recouvre entièrement sa santé d’antan. Nous n’avons ici rien de nouveau en librairie. Notre reine mère, Anne d’Autriche, souffre d’une tumeur cancéreuse au sein gauche. [4] Ni les médicastres auliques [5] ni les vauriens de prêtres, [6] qui lui avaient promis le salut, ne lui ont encore procuré aucune aide ni le moindre soulagement ; mais c’est ainsi qu’on vit à la cour. Les princes veulent être trompés et les frands du royaume ne répugnent guère à l’être, bien qu’ils soient fort madrés. Nous attendons tous les jours quelque nouvelle des préparatifs de guerre entre les Anglais et les Hollandais. [7] Dans cet espoir, vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi. De Paris, le 16e de juin 1665. Vôtre de tout cœur, G.P. | |||||||||||||
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Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr | |||||||||||||
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