L. latine 369.  >
À Jan van Horne,
le 6 septembre 1665

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Jan van Horne, le 6 septembre 1665

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1402

(Consulté le 24/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 195 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Jan van Horne, docteur en médecine et professeur à Leyde.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je vous remercie infiniment pour votre lettre et votre livre de Ossibus. [1][2] Je vous rendrai la pareille toutes les fois que l’occasion s’en présentera ; mais en attendant, je vous envoie une partie de ce que vous avez demandé, savoir Petrus Petitus de Lacrymis et de Motu animalium ; [3] un autre livre de lui court sous la presse, qui sont les Dissertationes de Anima, etc., que je vous enverrai volontiers quand il sera achevé. [2] Vous aurez aussi votre feuille de l’Anthropographia de Riolan, [4] que ce très ignoble grippe-sou n’a pas pu me refuser : il m’a accordé cette grâce, que nul autre n’obtiendrait jamais de lui, tant il est tenace et peu aimable ; [5] mais je connais depuis longtemps cette engeance, [6] tout comme ces misérables vauriens dont Cicéron me semble avoir dit fort à propos : Nihil ingenui habet officina[3][7] Claude Tardy, [8] auteur du livre de la Monarchie du cœur, est un fou presque délirant. C’est un opuscule d’une seule feuille qu’on ne trouve plus, mais que pourtant vous aurez s’il me tombe sous la main. [4][9] Le Cœur détrôné ne se vend plus nulle part ; c’est, dit-on, un opuscule d’un certain Pierre Vattier, Normand et professeur royal d’hébreu < sic > ; [5][10][11][12][13][14] on dit qu’il vit en Normandie et qu’il viendra l’hiver prochain à Paris pour recevoir ses émoluments ; si tel est le cas, j’obtiendrai sans doute ce livre de lui et vous l’enverrai. Le Clypeus contra Pecquetum de Guillaume de Hénaut est, me dit-on, un opuscule publié à Rouen, dont je m’enquerrai. [6][15][16][17][18] Ce Pecquet a croupi en prison pendant quatre ans avec M. Nicolas Fouquet ; [19] après que notre surintendant déchu a été jugé et transféré dans une autre prison, [20] Pecquet a été libéré et il est retourné dans sa patrie, à savoir Dieppe, où il vit dans la gloire, mais sans aucune récompense de son extrême et exceptionnelle fidélité. [7] Mes fils vous saluent, [21][22] comme je fais pour vous et M. Vorst. [23] Vale, très distingué Monsieur, et continuez de m’aimer.

De Paris, le 6e de septembre 1665.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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