Fiche biographique
Marca, Pierre de

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Marca, Pierre de

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(Consulté le 19/04/2024)

 

Prélat français (Pau 1594-Paris 29 juin 1662) qui avait fait ses débuts comme avocat dans sa ville natale. En 1621, Louis xiii l’avait nommé président du parlement de Pau, [2] en récompense de son zèle pour le rétablissement du catholicisme dans le Béarn. Après la mort de sa femme, Marca [1] prit les ordres, et devint conseiller d’État en 1639. [1] Sur l’ordre de Richelieu, il répondit à l’ouvrage de Charles Hersent contre le gallicanisme, Optatus Gallus de cavendo schismate [Le Français désireux qu’on prenne garde à un schisme], en publiant le De concordia sacerdotii et imperii, seu de libertatibus Ecclesiæ Gallicanæ dissertationum libri quatuor [Du concordat du Clergé et de l’État, ou quatre livres de dissertations sur les libertés de l’Église gallicane] (Paris, Camusat, 1641, in‑4o). Nommé évêque de Couserans (Languedoc) en 1642, Marca fut envoyé comme visiteur général en Catalogne de 1644 à 1651 et n’entra dans sa ville qu’en août 1651. L’approbation de Rome vint en effet tardivement en raison de l’opposition ouverte que Marca menait contre la soumission ultramontaine au pape. Louis xiv le nomma archevêque de Toulouse en 1652, siège dont il ne prit possession qu’en 1655, après réception tardive de ses bulles papales (mars 1654). Marca présida plusieurs fois les états du Languedoc et, devenu ministre d’État en 1658, fut choisi avec Serroni, évêque d’Orange, pour fixer les limites entre l’Espagne et la France. Il mourut trois jours après avoir reçu les bulles de l’archevêché de Paris, demeuré vacant à la suite de la démission du cardinal de Retz. Marca s’unit avec les jésuites pour combattre Jansenius. [3] Il est regardé comme un des plus savants prélats de l’Église gallicane. Éminent helléniste, il publia de nombreux ouvrages d’histoire et de critique religieuse.

On a une curieuse lettre manuscrite (23 janvier 1662) de Guy Patin à Marca, qui l’avait interrogé sur la relation entre la lèpre et la bestialité.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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