Fiche biographique
Hofmann, Caspar

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Fiche biographique. Hofmann, Caspar

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8044

(Consulté le 08/12/2024)

 

Médecin allemand (Gotha, Thuringe 1572-Nuremberg 3 novembre 1648) [1] dont Guy Patin a beaucoup parlé dans toute sa correspondance car il lui vouait une immense admiration (au moins égale à celle qu’il avait pour Daniel Sennert). Fils d’un forgeron, Hofmann avait commencé son instruction à Leipzig et l’avait poursuivie à Strasbourg pendant deux années, puis à Nuremberg où la générosité d’un notaire lui avait permis d’aller mener ses études de médecine à Altdorf en Bavière (v. note [32], lettre 155), dont la Faculté lui attribua une bourse pour voyager. Il s’était rendu à Padoue auprès de Fabrice d’Aquapendente, avait parcouru l’Italie, puis était venu se faire recevoir docteur à Bâle en 1605. L’année suivante, il avait obtenu d’être agrégé au Collège des médecins de Nuremberg. Sa conduite lors d’une épidémie lui avait valu en 1607 de recevoir la chaire de médecine théorique de l’Université d’Altdorf, devenue vacante par la mort de son ancien maître Taurellus. Il la remplit avec distinction jusqu’à sa mort. Son respect aveugle pour les Anciens, son attachement exclusif à la doctrine d’Aristote et le peu de ménagement qu’il mettait à soutenir ses opinions lui attirèrent beaucoup d’ennemis, tels Thomas Bartholin et Jean ii Riolan. Il ne laissa échapper aucune occasion de se déchaîner avec aigreur contre Galien, en se faisant un malin plaisir à relever ses plus petites fautes ; mais il était plus érudit qu’observateur et quoiqu’il ait beaucoup écrit sur l’anatomie, il avait peu ou point disséqué. Sans la peine que Jean ii Riolan prit de le critiquer, personne n’eût songé à lui marquer une place dans l’histoire de l’anatomie. Ce qu’il a laissé sur la médecine pratique n’est également qu’un amas de compilations, car il n’avait guère vu de malades (J. in Panckoucke).

Hofmann a beaucoup écrit, la plupart de ses livres sont cités au fil de la Correspondance. En 1648, Patin avait acquis le manuscrit de ses Chrestomathies et de trois autres traités, De Humoribus [Des Humeurs], De Spiritibus et Calido innato [Des Esprits et de la Chaleur innée], De Partibus similaribus humani corporis [Des Parties similaires du corps humain]. Patin mit vingt ans à en obtenir la publication, obsession qui a hanté quantité de ses lettres. V. note [2], lettre latine 443, pour un relevé d’autres ouvrages manuscrits d’Hofmann qu’il possédait, mais qu’il ne parvint pas à faire imprimer de son vivant. Les œuvres complètes d’Hofmann n’ont jamais été réunies (et ne le seront probablement jamais car elles ont énormément perdu de leur intérêt).

De la correspondance latine, sans doute copieuse, qu’échangèrent Hofmann et Patin, notre édition ne contient qu’une lettre ; Hofmann l’a écrite à Patin au printemps 1646.

V. note [11], lettre latine 84, pour un homonyme de Caspar Hofmann qui a aussi exercé et publié en Allemagne, mais au xvie s.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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