L. française reçue 42.  >
De André Falconet,
le 17 juillet 1657

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De André Falconet, le 17 juillet 1657

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9024

(Consulté le 19/04/2024)

 

À Lyon, le 17e juillet 1657.

Monsieur, [a][1][2]

Il y a si longtemps que je n’ai point reçu de vos nouvelles que j’ai peur que vous ne m’ayez oublié. Je me le persuaderai pourtant < que > malaisément puisque vous m’avez promis avec fidélité l’honneur de votre amitié. Il est temps, je vous prie, que vous m’en donniez des preuves puisque je vous les demande, s’il vous plaît, et au nom de notre Collège [3] et en mon particulier. Il m’a chargé de vous supplier de nous donner quelques sollicitations auprès de vos amis, Messieurs nos juges, et particulièrement auprès de Monsieur l’avocat général, [4] ou par vous ou par quelque de Messieurs vos confrères. Notre cause est d’honneur et il nous est important de n’être pas maltraités par un petit potiron, et un jeune homme aussi téméraire qu’il y en ait au monde. [1][5] Vous voulez bien que j’aie assuré par avance mes collègues que nous devions tout attendre de vous. M. Spon, notre bon ami, vous en doit écrire de la même encre, et M. Alleaume, [6] notre procureur, et qui a l’honneur de vous être allié, vous instruira de tout puisqu’il nous a déjà témoigné que vous nous vouliez obliger en ce rencontre et que nous commencions à vous en remercier par avance.

M. D’Aquin [7] a passé par ici et m’est venu voir. Il n’a pas oublié à me raconter ce qu’il a fait à Turin [8] auprès de Madame Royale. [9] Il en emporte une chaîne d’or et un chapelet qui valent bien 4 500 livres. J’ai connu en lui ce que vous m’en avez mandé, et quoi qu’il m’ait dit de M. Guillemin [10] et qu’ils aient été bons amis, je vois bien que non depuis son retour, car il ne l’estime du tout point. M. Le Gagneur, [11] médecin de M. le prince de Conti, [12] me dit en passant qu’il verrait Madame Royale, mais que ce ne serait avec M. D’Aquin ; aussi fut-il vrai, car M. Guillemin m’a dit que ce fut lui qui le présenta à Madame. C’est une étrange chose que la cour, et des étranges gens ceux qui la fréquentent. Nous avons ici un de nos richards libraires nommé Borde [13] qui a été extrêmement malade. [2] Champion, [14] un autre qui faisait imprimer le Varanda[15] est mort ces jours passés d’un miséréré. [16] Viget enim nunc plenus æstivus[3] et plusieurs en meurent. MM. Guillemin et Garnier vous assurent de leurs très humbles services, je leur ai promis ce matin en consultant que je vous le manderais. [17] Je suis pour toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Falconet.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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