L. latine reçue 24.  >
De Reiner von Neuhaus,
le 4 juillet 1662

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Reiner von Neuhaus, le 4 juillet 1662

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=9075

(Consulté le 12/12/2024)

 

[Neuhaus, Centuria vi, Epistola xxi, page 31 | LAT | IMG]

Au très illustre M. Guy Patin, premier des médecins et professeur royal. À Paris.

Illustre Monsieur Patin, [a][1][2]

Les mots me manquent pour exprimer avec quelle garantie et quelle expression de dévotion j’ai reçu votre lettre. Voilà tout ce qui m’obsède l’esprit. Mes talents propres me rendent tout à fait indigne de vous avoir inspiré un si grand souhait, quel que soit le haut prix que nous y attachons. Tant que je vivrai, toutefois, jamais je ne manquerai d’honorer parfaitement mes devoirs sacrés, afin de faire pétiller quelque petite étincelle qui fera reluire l’éclat de votre soleil. L’ode aux deux Patin que mon inspiration a produite vous sera, j’espère, agréable ; [1] ce d’autant qu’elle est née d’une affection sacrée, telle celle qui enflamme ordinairement et mutuellement ceux qui, étant unis par un lien épistolaire, vont faire provision d’eau aux mêmes ruisseaux, si je puis m’exprimer ainsi. Quand aura été publié ce livre des médailles de votre fils Charles, [3][4] quel qu’en soit le prix, faites [Neuhaus, Centuria vi, Epistola xxi, page 32 | LAT | IMG] en sorte, je vous prie, que je n’en ignore ni le titre ni le moment, de façon que je puisse l’obtenir par les Elsevier. [5] S’il se présente aussi de bonnes choses que j’aimerais avoir, prenez soin de me les faire parvenir par les mêmes imprimeurs ; comme le Quinte Curce qu’on a naguère et excellemment traduit en français, et que j’ajouterai volontiers à ma bibliothèque. [2][6][7] Cet auteur me charme de je ne sais quelle douceur, liée à la beauté de son style. Comme il m’est très familier en langue latine, je désirerais le lire également dans la vôtre que j’aime aussi beaucoup. Je m’arrête ici, très noble Monsieur, et c’est de bon cœur et à juste titre que j’offre, donne, consacre, adjuge tous mes services et toutes mes trouvailles à vos mérites et à ceux des vôtres. [3] Vale.

D’Alkmaar, le 4 juillet 1662.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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