À Claude II Belin, le 20 mars 1633, note 1.
Note [1]

Le garde des sceaux de Châteauneuf (v. note [13], lettre 10), bien que considéré par Richelieu comme un homme sûr, avait succombé aux charmes de Mme de Chevreuse (v. note [37], lettre 86) et commis la faute de l’informer des délibérations du Conseil (et d’exciter peut-être aussi la jalousie galante du cardinal). Châteauneuf avait été arrêté le 25 février et emprisonné au château d’Angoulême.

Tallemant des Réaux (Historiettes, tome i, page 160) :

« Elle {a} se mit aussi à cabaler avec M. de Châteauneuf qui était amoureux d’elle. C’était un homme tout confit en galanterie. […] En voyage, on le voyait à la portière du carrosse de la reine où elle était, à cheval, en robe de satin et faisant manège. Il n’y avait rien de plus ridicule. Le cardinal en avait des jalousies étranges, car il le soupçonnait d’en vouloir aussi à la reine, et ce fut cela plutôt qu’autre chose qui le fit mener prisonnier à Angoulême, où il ne fut guère mieux traité que son prédécesseur, le garde des sceaux Marillac. {b} Mme de Chevreuse fut reléguée à Dampierre, d’où elle venait déguisée, comme une demoiselle crottée, {c} chez la reine, entre chien et loup. {d} La reine se retirait dans son oratoire ; je pense qu’elles en contaient bien du cardinal et de ses galanteries. »


  1. Mme de Chevreuse.

  2. V. note [17], lettre 10.

  3. Comme « une demoiselle gueuse et misérable qui va à pied » (Furetière).

  4. Au crépuscule.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 20 mars 1633, note 1.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0016&cln=1

(Consulté le 29/03/2024)

Licence Creative Commons