À Claude II Belin, le 12 novembre 1639, note 1.
Note [1]

Jean Bonnefons (Clermont-Ferrand 1554-Bar-sur-Seine 1614) avait étudié le droit sous Jacques i Cujas et acquis l’amour de la poésie néolatine ; puis, par la protection d’Achille de Harlay, il avait obtenu la charge de lieutenant général du bailliage de Bar-sur-Seine.

Ses 32 poèmes adressés à une maîtresse imaginaire, publiés sous le titre de Pancharis [Parfaite beauté] (Paris, Abel L’Angelier, 1587, in‑12), sont une imitation de ceux de Catulle (v. note [8], lettre 52), à qui Gilles Ménage l’a comparé.

Il peut aussi s’agir ici de son fils, de même prénom, qui lui succéda dans sa charge et composa des vers latins, mais du genre élogieux, en en montrant bien les vicissitudes ; on y trouve en effet à trois ans d’intervalle, sur Concini (le maréchal d’Ancre, ministre de Louis xiii déchu et assassiné sur ordre en 1617), deux titres de tons opposés (Michaud) : Mercurius de laudibus marchionis Anchorani [Mercure à la louange du marquis d’Ancre] (Paris, Jean Libert, 1614, in‑8o) puis L’Évanouissement de Conchine fait en vers latins et français… (Paris, Jean Libert, 1617, in‑8o).

Le titre de « doyen » ne convenant guère au médecin champenois Adrien Le Tartier (v. note [14], lettre 14), il pouvait s’agir ici d’Yves Le Tartier, doyen du chapitre de Saint-Urbain, échevin de la ville de Troyes en 1589 : ligueur, il mourut les armes à la main, face aux troupes de Henri iv en novembre 1590 (François Roudaut). Je n’ai pas retrouvé le poème qu’un des deux Bonnefons composa sur sa mort.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 12 novembre 1639, note 1.

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(Consulté le 20/04/2024)

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