Note [1] | |
Claude Le Charon avait été l’un des quatre intendants des finances nommés en 1643 avec Jacques Tubeuf, Séraphin de Mauroy (v. note [16], lettre 443) et Pierre Mallier de Moncharville. On leur en avait adjoint quatre supplémentaires en 1649 : Jacques Le Tillier, Jacques Bordier, Guillaume de Bordeaux et Étienne Foulle. Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome i, page 780, novembre 1649) :
Barthélemy Hervart (ou Herwarth ; Augsbourg en Bavière, et non Bâle en Suisse, 1607-Tours 1676), fils d’un banquier d’Augsbourg installé à Lyon, avait fondé une importante maison de banque à Paris et rendu de grands services à la Couronne de France en prêtant au trésor royal (moyennant de lucratifs intérêts) des sommes considérables. Ç’avait notamment été le cas en 1640 lorsque Bernhard de Saxe-Weimar, mécontent de Richelieu, s’était apprêté à changer de parti ; et plus décisivement encore en mars 1649, lorsque Turenne avait menacé de faire fondre ses troupes sur Paris au secours des frondeurs (v. infra note [7]). Le cardinal n’avait pas été ingrat (Lettre de Mazarin à Hervart, de Rueil, le 7 mars 1649 ; Mazarin, tome iii, page 308) :
En décembre 1649, Mazarin proposait Hervart pour une intendance des finances. Il l’obtint en 1650, mais cela n’était pas allé sans quelques difficultés (v. infra note [6]). Conseiller d’État et contrôleur général des finances en 1657, Hervart fut notamment chargé d’espionner le surintendant Fouquet dont il contribua, aux côtés de Colbert, à précipiter la perte. Hervart se montra le zélé soutien de ses coreligionnaires. Grand amateur de jeu, il lui arrivait parfois de perdre jusqu’à 100 000 écus dans une séance (G.D.U. xixe s. et Dessert a, no 243). Hervart acheta le château de Saint-Cloud en 1655 et le revendit 240 000 livres à Louis xiv pour en faire la demeure de son frère cadet, Philippe, duc d’Anjou. Marié à Esther Wimar, son second fils, Anne, devint conseiller au Parlement de Paris (v. note [4], lettre 605). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 3 décembre 1649, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0209&cln=1 (Consulté le 05/10/2024) |