Note [1] | |
Le mont Valérien est une colline située à 11 kilomètres à l’ouest de Paris, sur la rive gauche de la Seine, entre les routes de Versailles et de Saint-Germain (sur les actuelles communes de Suresnes, Nanterre et Rueil-Malmaison). Ce lieu, dont le nom rappelle, dit-on, celui du père de l’empereur Gallien (218-268), paraît avoir été, dès les premiers temps du christianisme, habité par des ermites et des communautés religieuses, mais ces souvenirs n’ont rien de précis. Vers 1400, d’après Gerson, vivait au mont Valérien un anachorète célèbre nommé Antoine. Son ermitage fut occupé longtemps après sa mort par la sœur Guillemette Faussart ; elle y fit bâtir la chapelle et une grande cellule, elle mourut vers 1561. Un jeune visionnaire, Jean Housset, lui succéda dans l’ermitage (G.D.U. xixe s.) En 1634, Hubert Charpentier, prêtre et bachelier de Sorbonne, avait installé auprès des anciens solitaires une congrégation nouvelle, les Prêtres du Calvaire. Il avait fait construire une église et un séminaire, avec un calvaire et un chemin de croix, dont de nombreux pèlerins venaient parcourir les stations. Il paraissait en 1664, in‑4o, sans lieu ni nom, Le Calvaire profané ou le Mont Valérien usurpé par les jacobins réformés du faubourg Saint-Honoré à Paris, adressé à eux-mêmes, diatribe en vers de 48 pages écrite par Jean Duval, chapelain du Collège de Séez, mort en 1680. Les jacobins, prétextant leur bon droit de propriété, s’y étaient établis d’autorité en chassant sans aucun ménagement les Prêtres du Calvaire qui occupaient le Mont (pages 39-40) : « Mais la garnison des bons frères L’affaire se termina devant le Parlement, qui donna tort aux jacobins. |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Charles Spon, le 1er août 1664, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0790&cln=1 (Consulté le 24/04/2024) |