Guy Patin invoquait Jérémie (v. note [2], lettre 302) après avoir fait référence aux Erycii Puteani de Cometa anni m. dc. xviii. Novo Mundi Spectaculo, Libri duo. Paradoxologia [Deux livres d’Erycius Puteanus (v. note [19], lettre 605) sur la Comète de l’année 1618, nouveau scpectacle du monde. Paradoxologie (collection de paradoxes)] (Cologne, Conrad Bugenius, 1619, in‑12). Les neuf paradoxes du livre ii traitent tous de la superstition liée aux comètes, comme montrent les titres du premier et du dernier :
- i. Errasse Scriptores, aut vulgi sensu locutos, qui Cometas Fatales censuere. Lætum Luminis omnem esse : triste, Caliginis [Les écrivains et les débiteurs de dictons populaires se trompent quand ils pensent que les comètes sont des présages. Tout est joie dans la lumière, et triste dans l’obscurité] (pages 69‑77) ;
- ix. Conclusio, et argumenti excusatio. Non sidera, sed scelera prodigia esse : sceleratis portendi, quicquid timentum est [Conclusion et justification de l’argumentaire. Les prodiges ne sont pas les astres, mais les crimes : il faut redouter tout ce que présagent les criminels] (pages 146‑150).
- Puteanus cite Jérémie dans le susdit paradoxe i (page 73) :
Regerere audeo et cum Vate Ieremia clamare, cap. xi. Iuxta vias gentium nolite discere et a signis metuere, quæ timent gentes : quia leges populorum vanæ sunt.
[J’ose me reporter au prophète Jérémie, chapitre 11 (sic pour 10:2‑3) et proclamer avec lui : « N’apprenez pas les manières des peuples, et ne craignez point les signes du ciel, que graignent les peuples, car leurs manières ne sont que vanité »].
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