À Christiaen Utenbogard, le 16 avril 1665, note 1.
Note [1]

Louis xiv a lui-même expliqué l’hésitation dans laquelle il allait bientôt se trouver (Mémoires, tome 1, pages 103‑104, année 1666) :

« La mort du roi d’Espagne {a} et la guerre des Anglais contre les Provinces-Unies {b} étant arrivées presque en même temps, m’offraient à la fois deux importantes occasions de faire la guerre, l’une contre l’Espagne, pour la poursuite des droits qui m’étaient échus, {c} et l’autre contre l’Angleterre, pour la défense des Hollandais.

Ce n’est pas que le roi de la Grande-Bretagne ne me fournît un prétexte assez apparent pour me dégager de cette dernière querelle, disant que par le traité qui m’engageait aux Hollandais, je ne leur avais promis mon assistance qu’en cas qu’ils fussent attaqués et qu’ainsi, je ne leur devais aucun secours en cette rencontre dans laquelle ils étaient les agresseurs.

Mais quoiqu’il m’eût été fort commode de me laisser persuader à cette raison, comme je savais au vrai que l’agression venait de la part de l’Angleterre, je voulus agir de bonne foi, suivant les termes de mon traité.

Je différai pourtant, autant que je pus, à me déclarer pour tâcher à les mettre d’accord ; mais mes efforts étant inutiles, craignant qu’enfin les deux partis ne s’accordassent d’eux-mêmes à mon préjudice, je résolus de prendre celui auquel ma parole était engagée. »


  1. Le 17 septembre 1665.

  2. Déclarée le 4 mars, v. note [4], lettre 808.

  3. Sur la succession d’Espagne par le mariage de Louis xiv avec l’infante Marie-Thérèse, fille de Philippe iv.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 16 avril 1665, note 1.

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(Consulté le 25/04/2024)

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