À André Falconet, le 22 février 1669, note 1.
Note [1]

« L’Amour insensé » est une des épigrammes d’Étienne Bachot, {a} médecin et poète : {b}

Augusta in Lupara miserum carpebat Alexin
Longus amor, nec spes ulla salutis erat.
Rumpebat querulus duras Amaryillidis aures :
Surda sed assiduis questibus illa manet.
Quanta fides, ubi nulla fides ! solatia morte
Quærit, et immeritum perfodit ense latus.
Ah crudelis amor ! quam magno constat amare !
Quam Veneris sævi sunt in amore ioci !

[En l’auguste Louvre un profond amour déchirait le malheureux Alexis, {c} sans aucun espoir de succès. Gémissant, il brisait les cruelles oreilles d’Amaryllis ; {d} mais elle resta sourde à ses plaintes continuelles. La grande promesse, là où il n’y a nulle promesse ! Il demande à la mort de le consoler et sans l’avoir mérité, il se transperce le flanc d’un glaive. Ah cruel amour ! qu’il coûte de trop aimer ! Que les jeux de Vénus sont donc cruels en amour !]


  1. Docteur régent de la Faculté de médecine de Paris mort vers 1688, v. note [33], lettre 336.

  2. Page 29 des Parerga, seu horæ subcesivæ Stephani Bachot, Medici Parisiensis et Regii [Ornements, ou les heures perdues d’Étienne Bachot, médecin de Paris et du roi] (Paris, Gabriel Martin, 1686, petit in‑fo de 171 pages) : n’ayant pas trouvé d’édition antérieure que j’aie trouvée, où Patin aurait pu.

    Outre des épigrammes, ce recueil contient divers textes médicaux en prose latine, dont deux thèses : celle qu’il a présidée sur la salubrité chocolat (1684) et une autre (date inconnue) sur les bienfaits de Vénus dans l’hystérie.

  3. Ce « malheureux Alexis » dont le triste sort émouvait curieusement Guy Patin, était écuyer d’Emmanuel ii, comte de Crussol (1637-1692) ; petit-fils du duc Emmanuel i d’Uzès (v. note [12], lettre de 10 juillet 1657), Emmanuel obtint ce duché en 1680, à la mort de son père, François.

  4. Nom d’une bergère dans les Bucoliques de Virgile.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 22 février 1669, note 1.

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(Consulté le 25/04/2024)

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