Note [1] | |
« au dieu boiteux » : invocation de Vulcain (v. note [19], lettre 209) pour inviter Johann Rudolf Dinckel à jeter au feu, s’il ne lui plaisait pas, l’éloge en vers latins (dont le ms BIU Santé no 2007 n’a pas conservé la copie) que Guy Patin avait composé pour le complimenter de son « laurier doctoral » (laurea doctorali) décerné par la Faculté de médecine de Strasbourg. L’adverbe nuper [récemment] laisse néanmoins perplexe car cette thèse inaugurale avait été soutenue plus de six ans auparavant :
Force est de se demander si la lettre de Patin ne serait pas plutôt à dater de 1656 que de 1662. La mention, qu’on y lit plus bas, du grand-père de Dinckel, Johann Rolf Saltzmann, mort en 1656 (v. infra note [3]), plaide aussi en faveur d’un anachronisme, tout comme peut-être e fait que Patin ait lui-même entièrement écrit sa lettre dans une période où il peinait à tenir la plume. Tout cela ne m’a pourtant pas convaincu d’en changer la date car la correspondance avec Charles Spon établit que Patin n’a fait la connaissance de Dinckel qu’à la fin de 1657. J’ai donc préféré « naguère » à « récemment » pour traduire nuper. En poussant fort loin l’art de lire, ou plutôt de deviner entre les lignes, j’imagine que Dinckel souhaitait rééditer sa thèse en l’agrémentant des recommandations de ses maîtres (dont Patin à Paris, en 1657-1658). |
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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
À Johann Rudolf Dinckel, le 14 avril 1662, note 1.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1222&cln=1 (Consulté le 15/01/2025) |