À Charles Spon, le 21 juin 1650, note 10.
Note [10]

Guilhelmi Prynn Angli, Armigeri Aulæ Lincolniensis, Fulcimentum gladii Christianorum Regum, Principum et Magistratuum : Quo ipsorum Hæreticos, Idolatras, Schismaticos, Sectarum Authores, et Blasphemos, pro criminis gravitate puniendi Authoritas, Ius ac Potestas, Testimoniis Veteris et Novi Testamenti : Edictis et Praxi Christianorum Imperatorum, Regum, Statuum et Magistratuum : Sanctionibus item et Statutis Regni Angliæ : Consensu denique optimorum tam Veteris, quam recentioris Ecclesiæ Doctorum, et Politicorum. Contra hodiernos Ecclesiæ Anglicanæ Turbatores, veterum Donatistarum, et Monasteriensium Anabaptistarum æmulos, solidissime vindicantur. Latio donatum a Wolgango Meyero, S. Th. D. et Verbi Divini Ecclesia Basil. Ministro seniore.

[Soutien de William Prynne, écuyer de la cour de Lincoln, au glaive des rois, princes et magistrats chrétiens. Où sont très fermement revendiqués leur autorité, droit et pouvoir de punir les hérétiques, idolâtres, schismatiques, créateurs de sectes et blasphémateurs, pour la gravité de leur crime, au nom des préceptes de l’Ancien et du Nouveau Testament, au nom des édits et usages des empereurs, rois, états et magistrats chrétiens, et aussi au nom des ordonnances et décrets du royaume d’Angleterre, au nom enfin de l’accord établi entre les politiques et les meilleurs docteurs de l’Église, tant anciens que modernes. Contre ceux qui perturbent aujourd’hui l’Église anglicane, contre les émules des anciens schismatiques et des moines anabaptistes. {a} Prononcé en latin par Wolgangus Meyerus, {b} docteur en théologie sacrée, ministre et ancien de la Parole divine à Bâle]. {c}


  1. V. note [5], lettre 354.

  2. Sic pour Wolfgang Meyer (1577-1653).

  3. sans lieu ni nom, 1649, in‑4o de 445 pages.

Auteur prolifique, William Prynne (Upper Swainswick près de Bath, Somerset 1600-Londres 1669) était un jurisconsulte anglais et apôtre du puritanisme le plus strict. Il passa une bonne partie de sa vie en prison pour s’être successivement attaqué aux abus de l’Église d’Angleterre, de la cour de Charles ier (souverain qu’il finit paradoxalement par défendre au moment de son procès et de sa condamnation à mort) et de la République de Cromwell. En 1634, on lui avait coupé les oreilles pour avoir écrit un virulent pamphlet contre la reine Henriette d’Angleterre. Élu membre du Parlement en novembre 1648, il en avait été évincé par la purge de Pride (v. note [7], lettre 173) le mois suivant, pour se retirer dans le Somerset et y rédiger des libelles contre le Commonwealth qui lui valaient, en juin 1650, d’être à nouveau emprisonné pour trois ans sans procès. Redevenu membre du Parlement en 1660 après la mort de Cromwell, Prynne contribua à la restauration des Stuarts et fut nommé gardien des archives de la Tour de Londres (Plant).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 juin 1650, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0234&cln=10

(Consulté le 19/04/2024)

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