À Charles Spon, le 25 octobre 1652, note 10.
Note [10]

Cet empirique nommé David Lagneau s’épuisait en recherches sur l’or philosophique, mais elles n’aboutirent qu’à lui faire perdre sa fortune et gâter son jugement. {a} Cette passion l’engagea, dit-on, à publier anonymement :

Les Douze Clefs de Philosophie de Basile Valentin, {b} Religieux de l’ordre Saint-Benoît. Traitant de la vraie Médecine Métallique. Plus l’Azoth, {c} ou le moyen de faire l’Or caché des Philosophes. Traduction française. {d}


  1. Ce Lagneau est probablement distinct du médecin homonyme, docteur de Montpellier, qui s’attacha en 1610 à la personne de Jean Héroard (v. note [30], lettre 117), premier médecin de Louis xiii (Éloy).

  2. V. note [2], lettre latine 31.

  3. L’azoth, nom arabe du mercure (sans relation avec l’azote, racine grecque indiquant la privation de vie), était en alchimie la « prétendue matière première des métaux » (Littré DLF). Tout cela n’était pas fictif car, dans l’activité minière aurifère, le mercure sert toujours à séparer l’or de la terre.

  4. Paris, Jérémie et Christophe Périer, 1624, in‑8o de 194 pages (sans mention de Lagneau dans l’épître du libraire), pour la première de nombreuses éditions.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 25 octobre 1652, note 10.

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(Consulté le 25/04/2024)

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