À Charles Spon, le 15 décembre 1654, note 10.
Note [10]

« et même faux » (Guy Patin a ajouté toute cette phrase dans la marge). Une fois de plus (v. note [26], lettre 308), la nouvelle du décès du roi de Pologne avait circulé à Paris : Jean ii Casimir Vasa ne mourut qu’en 1672.

Smolensk (Russie occidentale, sur le Dniepr, près de l’actuelle frontière de Biélorussie), place russe qui était entre les mains des Polono-Lituaniens depuis 1611, avait en effet été le premier grand enjeu de la guerre de Treize Ans (v. note [7], lettre 374). Les nouvelles que donnait ici Guy Patin n’étaient pas inexactes, mais dataient de plus de deux mois : les troupes du tsar Alexis avaient pris Smolensk le 23 septembre après un siège de trois mois, mais sans avoir eu à mener la grande bataille que Patin avait rapportée avant de se reprendre. Les Tartares (de Crimée, ou petite Tartarie, v. note [3], lettre 193) s’étaient alliés aux Polonais et aux Lituaniens, contre les Ukrainiens et les Moscovites soutenus par les Suédois. Les Turcs avaient refusé d’aider les Cosaques d’Ukraine et se tenaient alors à l’écart du conflit, tout comme leurs héréditaires ennemis, les Autrichiens.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 15 décembre 1654, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0384&cln=10

(Consulté le 19/04/2024)

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