À André Falconet, le 9 avril 1660, note 10.
Note [10]

Avignon (aujourd’hui préfecture du Vaucluse) était une enclave de Rome en Provence. Les papes s’y étaient installés à partir de 1309 (Clément v puis Jean xxii, v. note [44] du Faux Patiniana II‑7). Jeanne ire, reine de Naples et comtesse de Provence, avait vendu Avignon au pape Clément vi en 1348. Après le Grand Schisme d’Occident (1378-1417, v. note [67] du Faux Patiniana II‑5), deux antipapes (Clément vii et Benoît xiii) avaient continué d’y résider jusqu’en 1423, puis Avignon demeura un État pontifical, voisin mais distinct du Comtat-Venaissin, son terroir.

Siège d’une université fondée en 1303 (avec école de médecine) et d’un archevêché établi en 1475, l’État d’Avignon était placé sous l’autorité d’un vice-légat représentant le pape, avec la bienveillance de la Couronne de France. De 1650 à 1670, Avignon fut agité de vives querelles intestines opposant les détenteurs du pouvoir local (pessugaux ou pressureurs) au parti populaire (pévoulins ou pouilleux), mettant en péril la double appartenance d’Avignon (Claves et Lillia, les clefs [de Rome] et les lys [de France]). La visite de Louis xiv (du 19 mars au 1er avril 1660) fit pencher l’opinion vers les lys et prépara l’annexion éphémère d’Avignon à la France (v. note [9], lettre 735). Le rattachement définitif d’Avignon à la France fut établi en 1797 par le traité de Tolentino.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 9 avril 1660, note 10.

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(Consulté le 08/12/2024)

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