À André Falconet, le 8 décembre 1664, note 10.
Note [10]

Olivier Le Fèvre d’Ormesson (Journal, tome ii, page 273, lundi 15 décembre 1664) :

« Après le dîner, l’on m’a dit sur la folie de Berryer {a} que, le samedi devant la fête de Notre-Dame, {b} ayant été maltraité par M. Colbert, il était revenu chez lui persuadé qu’il voulait le faire arrêter et le faire pendre ; et l’esprit agité de cette frayeur, il mit tous ses papiers à part et partit de chez lui dès cinq heures, le dimanche matin, sans qu’on pût savoir où il était allé ; qu’après 24 heures, ayant été ramené chez lui, on l’avait obligé de retourner le mardi et le mercredi chez M. le Chancelier travailler à l’ordinaire ; mais que, le jeudi, étant allé aux Petits-Pères {c} faire ses dévotions, où son beau-frère l’avait engagé d’aller, des archers des pauvres ayant fait du bruit en prenant quelques pauvres, il avait cru que c’était lui qu’on venait prendre et la fureur l’avait pris, en sorte qu’il avait fallu le remmener ; que depuis sa folie était augmentée et qu’il avait été saigné déjà deux fois du pied pour cela. Voilà l’histoire de Berryer, que tout le monde dit être en punition de Dieu visible, pour les faussetés faites dans le procès de M. Fouquet. »


  1. Louis Berryer, v. note [1], lettre 761.

  2. Fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre.

  3. Augustins déchaussés, dont l’église est aujourd’hui Notre-Dame-des-Victoires.

La répétition maladroite du mot « monde » dans la phrase qui suit est probablement une étourderie de Guy Patin que les précédents éditeurs ont respectée.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 8 décembre 1664, note 10.

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(Consulté le 19/04/2024)

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