Annexe : Une lettre inédite de Guy Patin venue de Russie, note 10.
Note [10]

La Fronde dite des princes était alors dans sa période la plus menaçante pour la Couronne de France. Trois lettres de Guy Patin à Charles Spon, datées des 16 avril, 10 mai et 28 mai 1652, en ont détaillé les principaux événements :

  • guerre entre armées frondeuse et royale (combat de Bléneau le 7 avril, assaut puis siège d’Étampes, du 4 mai au 7 juin) ;

  • entrée du prince de Condé à Paris (15 avril) et prise de Saint-Denis par ses troupes (11 mai) ;

  • majorité du Parlement de Paris en faveur des princes et contre Mazarin ;

  • pillages de la soldatesque autour de Paris ;

  • entrée du duc de Lorraine en Champagne avec des troupes espagnoles, résolues à se diriger vers la capitale.

Les mots sed vera, imo verissima qui terminent la première phrase de la lettre ont intrigué Anna Stogova. Je n’y avais d’abord guère prêté attention ; cette expression n’est pourtant ni courante, ni anodine sous la plume latine de Patin. Je croirais volontiers qu’en confiant sa lettre à Simon Moinet (v. infra note [13]), Patin évitait la poste et avait bien moins à craindre la censure policière, fort courante au temps de la guerre civile (et même probablement systématique pour les lettres à destination de Hollande) ; il osait donc se livrer en parfaite sincérité (liberté) à la ravageuse analyse politique contenue dans les lignes suivantes. On l’a toutefois entendu dire bien pire dans les lettres à ses amis français.

Imprimer cette note
Citer cette note
x
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Annexe : Une lettre inédite de Guy Patin venue de Russie, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8005&cln=10

(Consulté le 28/03/2024)

Licence Creative Commons