Note [10] | |
La Fronde dite des princes était alors dans sa période la plus menaçante pour la Couronne de France. Trois lettres de Guy Patin à Charles Spon, datées des 16 avril, 10 mai et 28 mai 1652, en ont détaillé les principaux événements :
Les mots sed vera, imo verissima qui terminent la première phrase de la lettre ont intrigué Anna Stogova. Je n’y avais d’abord guère prêté attention ; cette expression n’est pourtant ni courante, ni anodine sous la plume latine de Patin. Je croirais volontiers qu’en confiant sa lettre à Simon Moinet (v. infra note [13]), Patin évitait la poste et avait bien moins à craindre la censure policière, fort courante au temps de la guerre civile (et même probablement systématique pour les lettres à destination de Hollande) ; il osait donc se livrer en parfaite sincérité (liberté) à la ravageuse analyse politique contenue dans les lignes suivantes. On l’a toutefois entendu dire bien pire dans les lettres à ses amis français. |
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Correspondance complète et autres écrits de Guy Patin, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. –
Annexe : Une lettre inédite de Guy Patin venue de Russie, note 10.
Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8005&cln=10 (Consulté le 02/06/2023) |