Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 16, note 10.
Note [10]

V. note [2], lettre 430, pour Ugo Boncompagni, qui fut pape de 1572 à 1585 sous le nom de Grégoire xiii. Dès son élection, il avait nommé cardinal son neveu Filippo Boncompagni, fils de Boncompagno Boncompagni (1504-1587), frère puîné d’Ugo.

Voici ce qu’en dit Cortesi dans son épître dédicatoire (non précisément datée) à Girolamo Mercuriali dans l’Anatomie de Varole (Francfort, 1591, v. supra note [9]) :

Superioribus enim diebus, incidi in sermonem de administrandis rebus Anatomicis, cum nobili viro Cæsare Mediovillano, humanissimo pariter atque integerrimo, liberaliumque artium, ac rerum præsertim anatomicorum studioso, de me vero optime merito. Is tum mihi significavit, se methodum quandam Anatomicam, ab eodem Varolio sibi inscriptam dono accepisse, dum ille esset à secretis excellentissimi Boncompagni, Gregori xiii. summi Pontificis fratris : (cuius quidem sanctissimam memoriam, nulla unquam delebit oblivio ; sicut nec Boncompagni ipsius benignitatem, et probitatem singularem) eamque apud se nunc quoque servari optime castigatam, ut possit statim typis mandari ; quod auctor ipse quidem decreverat, sed inmatura repentinaque morte extinctus, præstare non potuit.

[De fait, ces jours précédents, j’ai conversé avec Cesare Mediovillano sur la manière dont on doit enseigner l’anatomie ; c’est un homme très cultivé et également très sensé, versé dans l’étude des arts libéraux, et en particulier de l’anatomie, et je le tiens en vraiment grande estime. Il m’a alors appris qu’il avait reçu en cadeau une méthode anatomique que son auteur, Varole, lui avait dédiée, tandis qu’il était secrétaire de l’excellent Boncompagni, frère du souverain pontife Grégoire xiii (dont la très sainte mémoire ne sombrera jamais dans l’oubli, tout comme la bonté et la singulière probité du dit Boncompagni), et qu’il la conservait alors encore par-devers lui, parfaitement corrigée, de sorte qu’il était possible de la faire imprimer immédiatement ; ce que l’auteur en personne avait décidé, mais qu’il n’a pu accomplir, la mort l’ayant prématurément et soudainement frappé].

Tout cela atteste, laborieusement mais solidement, qu’avant sa mort en 1575, Varole avait remis son anatomie manuscrite à Mediovillano : écrite au moins 16 ans avant sa publication (1591), elle contenait sa description de la valvule iléo-cæcale, que Caspar Bauhin (né en 1560) disait avoir découverte en 1579 (v. supra notule {m}, note [8], et infra note [16]).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Consultations et mémorandums (ms BIU Santé  2007) : 16, note 10.

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(Consulté le 25/04/2024)

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