Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 10.
Note [10]

« ils n’ont rien de bilieux. »

La théorie humorale prédisposait les atrabilaires à l’étude (v. note [5], lettre 53), et les bilieux, à la guerre (v. note [2], lettre 66).

Je n’ai pas trouvé de sens précis à l’expression « un résultat de terre » : ce n’est pas une référence aux humeurs, en tant qu’expressions des quatre éléments, puisque l’atrabile (qui ne caractérisait pas les Portugais) correspondait à la terre. Peut-être faut-il y lire le sens de « fruit (produit) du sol », et comprendre que ce peuple serait semblable à la terre aride et désolée de son pays. Ce préjugé (sommaire et méprisant) du Borboniana trouve du moins un écho dans sa triade 77 sur les aimants de la France (v. sa note [40]) : la péninsule ibérique tout entière (mais le Portugal plus encore que l’Espagne) tirait alors son insolente richesse des Amériques, et non de son sol, ce qui provoquait la vive jalousie (fardée en dédain) des autres pays d’Europe.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits : Ana de Guy Patin :
Borboniana 5 manuscrit, note 10.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8206&cln=10

(Consulté le 25/04/2024)

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