À Charles Spon, le 8 janvier 1649, note 12.
Note [12]

« placés au-dessus de toute vertu et de tous les titres d’honneur. »

Jérôme i Bignon (Paris 1589-ibid. 7 avril 1656), que Guy Patin a parfois dénommé Le Bignon, fils de Roland Bignon, avocat au Parlement de Paris, et de Marie Ogier, s’était fait remarquer par une prodigieuse précocité intellectuelle. Il avait publié à 14 ans un Discours de la ville de Rome, principales antiquités et singularités d’icelle (Paris, David Le Clerc, 1604, in‑8o) puis l’année suivante, un Traité sommaire touchant l’élection du pape, plus le plan du conclave dernier et une liste des cardinaux qui s’y sont trouvés (ibid. et id. 1605, in‑8o). Pour ces ouvrages et la naissante réputation du jeune érudit, Henri iv l’avait nommé enfant d’honneur du dauphin, futur Louis xiii. Pendant ce séjour à la cour il avait composé son traité :

De l’Excellence des rois, et du royaume de France. Traitant de la Préséance, Premier Rang et Prérogatives des rois de France par-dessus les autres, et des causes d’icelle. P. H.B. P. {a}


  1. Paris, Jérôme Drovart, 1610, in‑8o de 523 pages, dédié à Henri iv. Bignon y réfutait le livre intitulé :

    De Dignitate Regum regnorumque Hispaniæ, et honoratiori loco eis, seu eorum legatis a conciliis, ac Romana sede iure debito. Auctore Doctore Iacobo Valdesio in Cancellaria, summoque prætorio Granatensi auditore regio et in Pinthiana academia in prima iuris canonici Cathedra iubilo donato.

    Sur la Dignité des rois et royaumes d’Espagne, et le rang plus honorable qui leur est légitimement dû, ainsi qu’à leurs ambassadeurs et conseillers, devant le Saint-Siège. Par le docteur Iacobus Valdesius, {i} auditeur royal à la Chancellerie et devant le tribunal suprême de Grenade, et titulaire de la première chaire de droit canonique en l’Université de Valladolid]. {ii}

    1. Diego de Valdés.

    2. Grenade, Ferdinandus Diaz a Montoya, 1602, in‑fo de 394 pages.

Après avoir été quelque temps précepteur du dauphin et avoir voyagé en Italie, il était entré dans le barreau. Il avait été successivement avocat général au Grand Conseil en 1620, conseiller d’État, avocat général du Parlement de Paris en 1625 et grand maître de la Bibliothèque royale, après Jacques-Auguste i de Thou, en 1643. Bignon avait prit une part importante aux négociations diplomatiques à Münster. Il avait des liens étroits avec Port-Royal dont il soutint l’institution des petites Écoles à qui il confia l’instruction de son fils, Jérôme ii (v. note [4], lettre 906). Il avait épousé en 1622 Catherine Bachasson, fille d’un receveur général des finances de Touraine (G.D.U. xixe s. et Jestaz).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 8 janvier 1649, note 12.

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(Consulté le 06/12/2024)

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