À Charles Spon, le 21 juillet 1654, note 12.
Note [12]

Siméon Courtaud (v. note [19], lettre 128) était fils de Marguerite Héroard, sœur de Jean, éminent docteur de Montpellier qui fut premier médecin de Louis xiii (v. note [30], lettre 117). Voici ce que Charles Guillemeau écrit d’eux à la page 1 de son Cani miuro… (v. note [14], lettre 358), juste après l’extrait de la Seconde Apologie qu’il a recopié (v. note [6], lettre 350) :

Flagellum equo, et camus asino, et virga in tergo insipientium. Proverb. 26.

Ad eruditum lectorem.

Infanda hæc maledicta, vel rebus necessariis revincenda, vel, quod veri bonique natura abhorret, agnoscenda erant, Latine autem retundenda, ut hominibus Doctis indoctissimi post homines natos duo, Avunculus et Nepos, enotescerent. Ad vernilem autem, Curte, fatuitatem, ad perpetuam stribiliginem tuam, ad meretriciam linguam, et ora spurcis fœta contumeliis, non deerit fortasse qui vernacule quoque respondeat, ut hinc et inde vapulans, Canis, quam odiosissime latrando, mentiendoque voluptatem cepisti, eam veriora veris audiendo amittas.

[« Le fouet est pour le cheval, le mors pour l’âne et la verge pour le dos des insensés » (Proverbes 26:3).

Au savant lecteur.

Ces abominables médisances devaient être soit réfutées dans l’urgence, soit admises pour vraies, à quoi répugne la nature d’un homme bon et sincère ; il fallait pourtant les rembarrer en latin pour faire connaître les deux hommes, oncle et neveu, qui sont les plus ignares jamais nés parmi les savants. Mais Courtaud ! quelqu’un ne manquera sans doute pas de riposter aussi en français à ta servile sottise, à tes solécismes perpétuels, à ta langue de putain et à tes lèvres empuanties par d’immondes injures ; de sorte qu’étant roué de coups de tous côtés, chien que tu es ! tu abandonnes la volupté que tu as prise à aboyer et à mentir de la manière la plus odieuse, pour entendre des vérités plus que vraies].

Cette introduction donne une idée des 37 pages de latin qui la suivent, où les insultes contre Héroard et Courtaud s’amoncellent à qui mieux mieux. Les deux Vies latines de Jean Héroard en traduisent et commentent un long extrait (v. leurs notes [20][44]).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 21 juillet 1654, note 12.

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(Consulté le 19/03/2024)

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