À André Falconet, le 27 juillet 1660, note 12.
Note [12]

« d’où il est à redouter qu’on ne voie l’apparence de quelque hydropisie. »

Mazarin, rongé par la goutte, s’enfonçait dans les affres de l’insuffisance rénale ; Mme de Motteville (Mémoires, page 499) :

« La cour ayant été sept ou huit jours à Fontainebleau, la reine mère vint à Paris, et le cardinal aussi. Le roi et la reine demeurèrent à Vincennes pendant qu’on préparait leur entrée. Le cardinal, dont la santé était alors mauvaise, eut les gouttes : elles rentrèrent par les bains qu’on lui fit, à cause qu’il avait aussi la gravelle. {a} Ses gouttes rentrées lui causèrent de grandes douleurs dans les entrailles, qui lui donnèrent la fièvre et des convulsions qui firent douter de sa vie. Un jour, le roi, qui venait souvent à Paris, lui demandant conseil sur quelque affaire, il lui dit : “ Sire, vous demandez conseil à un homme qui n’a plus de raison et qui extravague. ” Le roi connaissant en effet qu’il avait des moments de rêverie, touché d’une vive douleur, s’en alla dans une petite galerie qui était < près > de l’appartement du cardinal, et là il pleura cet homme qui lui avait servi de tuteur, de gouverneur et de ministre tout ensemble. Il n’avait pas connu tous ses défauts, et ses derniers services lui avaient fait voir sa capacité et ses bonnes intentions. »


  1. V. note [2], lettre 473.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 27 juillet 1660, note 12.

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(Consulté le 25/04/2024)

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